Pourquoi l’OMS déclenche son plus haut niveau d’alerte

Mpox : Pourquoi l’OMS déclenche son plus haut niveau d’alerte sur la variole du singe

Variole du singeLe mpox, plus connu comme variole du singe, se propage de l’animal à l’homme mais qui se transmet aussi par contact physique étroit avec une personne infectée par le virus
20 Minutes avec AFP

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L’Organisation mondiale de la santé a déclenché mercredi son plus haut niveau d’alerte sanitaire au niveau international face à la résurgence des cas de mpox, virus connu sous le nom de variole du singe, en Afrique.

« Aujourd’hui, le comité d’urgence s’est réuni et m’a fait savoir qu’à son avis, la situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale. J’ai accepté cet avis », a déclaré lors d’une conférence de presse le directeur général de l’OMS, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus. « C’est une situation qui devrait tous nous préoccuper », a-t-il dit.

Une souche plus dangereuse cette fois

L’OMS avait déjà pris une telle décision en 2022, lorsqu’une épidémie de mpox – portée par le clade (groupe) 2b – s’était étendue à travers le monde. Mais l’épidémie actuelle, partie de la RDC et pour l’heure circonscrite en Afrique, a ses spécificités, en premier lieu un virus plus contagieux et dangereux. Elle est provoquée par le clade 1 et par une variante encore plus dangereuse, le clade 1b. Son taux de mortalité est estimé à 3,6 %.

Un total de 38.465 cas de cette maladie, anciennement connue sous le nom de variole du singe ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, pour 1.456 décès, avec notamment une augmentation de 160 % des cas en 2024 comparé à l’année précédente, selon des données publiées la semaine dernière par l’agence de santé Africa CDC.

Débloquer des fonds d’urgence de l’OMS

Décréter l’alerte maximale au niveau mondial « peut permettre à l’OMS d’accéder à des fonds pour les interventions d’urgence. Pour le reste, les mêmes priorités demeurent : investir dans la capacité de diagnostic, la réponse de santé publique, l’aide au traitement et la vaccination. Cela ne sera pas facile », selon Marion Koopmans, professeur à l’université néerlandaise Erasmus de Rotterdam.

Le mpox, découvert pour la première fois chez des humains en 1970 dans l’actuelle RDC, est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme mais qui se transmet aussi par contact physique étroit avec une personne infectée par le virus.

Le clade 1b fait apparaître des éruptions cutanées sur tout le corps, quand les précédentes souches étaient caractérisées par des éruptions et des lésions localisées, sur la bouche, le visage ou les parties génitales.