MACABRE BILANAu Kenya, les manifestations antigouvernementales auraient fait 39 morts

Kenya : Les manifestations antigouvernementales auraient fait 39 morts

MACABRE BILANLa Commission nationale kényane sur les droits humains recense également 361 blessés au cours de ces manifestations contre l’instauration de nouvelles taxes.
Les manifestations au Kenya ont fait 39 morts, selon un organisme indépendant.
Les manifestations au Kenya ont fait 39 morts, selon un organisme indépendant. - Boniface Muthoni / SOPA Images / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Au Kenya, les récentes manifestations antigouvernementales qui ont éclaté pour protester contre un projet de nouvelles taxes ont fait 39 morts. « Selon nos données, 39 personnes sont mortes et 361 autres ont été blessées dans le cadre des manifestations dans le pays », a déclaré dans un communiqué la Commission nationale kényane sur les droits humains (KNHRC). En outre, elle a affirmé avoir recensé 32 cas de « disparitions forcées ou involontaires » et 627 arrestations de manifestants.

Ce bilan intervient à la veille d’une nouvelle journée de mobilisation à l’initiative de la jeunesse du pays contre le gouvernement du président William Ruto. Née mi-juin sur les réseaux sociaux, une vive opposition au projet de budget a fortement mobilisé au sein de la jeunesse, avant d’entraîner dans son sillage des Kényans de tous âges.

Le 25 juin, journée chaotique

Le mot d’ordre antitaxes a tourné en contestation contre le président Ruto qui, depuis son arrivée au pouvoir en 2022, a créé et augmenté plusieurs impôts et taxes qui ont durement frappé le pouvoir d’achat des Kényans. Si plusieurs manifestations se sont déroulées à partir du 18 juin sans grands incidents, la journée de mobilisation du 25 juin a sombré dans le chaos : des manifestants ont pris d’assaut le Parlement, qui venait de voter le projet de budget 2024-25 décrié, et la police a alors tiré à balles réelles sur la foule.

« La Commission continue de condamner dans les termes les plus forts la violence injustifiée contre les manifestants, le personnel médical, les avocats, les journalistes et dans des espaces sûrs tels que les églises, les centres médicaux d’urgence et les ambulances », a-t-elle ajouté.