Guerre en Ukraine : Les Etats-Unis réhabilitent la division Azov, qualifiée de « nazie » par la Russie
Recap•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
H.M. avec AFP
L'essentiel
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap' du conflit russo-ukrainien.
- Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre une guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
- Ce mardi, 839e jour de guerre en Ukraine, Le président Zelensky a défendu la cause de son pays à Berlin, loin du front que les Russes continuent de « grignoter ».
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h45. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.
Le fait du jour
Même si elle ne réalise pas de percée spectaculaire, l’armée russe a revendiqué, ce mardi, la prise de deux nouveaux villages dans l’Est de l’Ukraine. Elle poursuit sa lente progression entamée il y a plusieurs mois face à une armée manquant de recrues et d’armements. Selon le ministère de la Défense, les troupes russes se sont emparées de Miasojarivka dans la région de Lougansk (Est) et de Timkivka dans celle de Kharkiv (Nord-Est), deux petits villages sur le front.
Lundi, Moscou avait déjà annoncé la prise d’un village dans l’un des rares secteurs où les troupes ukrainiennes avaient réalisé une progression lors de leur contre-offensive l’été dernier.
Le président russe Vladimir Poutine a estimé la semaine dernière que ses forces ont conquis près de 880 km2 de terrain depuis le début de l’année et une cinquantaine de localités.
Le chiffre du jour
4,2 millions. Le nombre d’Ukrainiens toujours exilés dans des pays de l’Union européenne. La Commission européenne a proposé mardi de prolonger à nouveau d’un an, jusqu’au 4 mars 2026, la protection qui leur est accordée et qui leur permet de séjourner, de travailler ou d’obtenir des aides sur le territoire de l’UE. Cette proposition sera examinée jeudi par les ministres de l’Intérieur réunis à Luxembourg, qui devraient l’approuver.
La phrase du jour
« Nous faisons absolument tout pour empêcher l’existence d’un mur entre les différentes parties de notre pays. » »
En déplacement à Berlin, Volodymyr Zelensky n’a pas reculé devant l’analogie historique en établissant un parallèle avec le mur de Berlin. « Une Europe divisée n’a jamais été pacifique. Et une Allemagne divisée n’a jamais été heureuse. Vous le savez par expérience […] », a-t-il souligné. Il a aussi profité du voyage pour demander davantage d’armes. « Ce dont l’armée ukrainienne a le plus besoin aujourd’hui, ce sont des munitions et des armes, notamment pour la défense aérienne », a-t-il dit, rappelant notamment que Berlin a décidé de livrer un troisième système de défense antiaérienne Patriot.
L’intervention du président ukrainien devant le Bundestag, la chambre basse allemande, a été boudée par les députés d’extrême droite de l’AfD et par ceux de la nouvelle gauche souverainiste.
La tendance du jour
Ses combattants ont été élevés au rang de héros auprès de nombreux Ukrainiens grâce à leur défense tenace, mais finalement infructueuse, de l’aciérie Azovstal lors du siège de Marioupol, au début de la guerre. Le régiment ukrainien Azov est en revanche, et logiquement, honni par la Russie qui accuse ses membres d’être des « nazis » ayant commis des crimes de guerre.
Mais pour Washington, qui faisait peser sur cette unité sulfureuse un embargo depuis dix ans en raison de ses liens présumés avec les milieux ultranationalistes, l’heure est venue de la réhabilitation. « L’ambassade des États-Unis en Ukraine a confirmé que la 12e brigade spéciale Azov de la Garde nationale ukrainienne a passé l’inspection requise par la loi américaine et a le droit de recevoir l’aide des États-Unis », a indiqué la brigade sur Telegram, saluant une « nouvelle page » de son « histoire ».
Cette décision a été confirmée par le département d’Etat américain, qui a assuré avoir mené un « examen approfondi » et n’avoir « trouvé aucune preuve de violations flagrantes des droits humains » par cette unité ukrainienne. Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, n’a pas raté l’occasion ce mardi pour ironiser sur la décision américaine. « Un revirement si soudain […] montre qu’ils ne reculent devant rien dans leur tentative d’écraser la Russie, utilisant l’Ukraine et le peuple ukrainien comme outil, étant même prêts à flirter avec les néonazis », a-t-il déclaré aux journalistes.