Poissons de cultureLa pêche est détrônée par l’aquaculture pour la première fois au monde

La pêche est détrônée par l’aquaculture pour la première fois au monde

Poissons de cultureSelon l’agence des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), la production halieutique représente plus de la moitié des poissons produits dans le monde
20 Minutes avec AFP

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La production aquacole a dépassé la production halieutique pour la première fois, en 2022, selon un rapport de l’agence des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) présenté, ce vendredi, au Costa Rica, lors d’une conférence sur la conservation des océans.

La pisciculture, la conchyliculture et l’algoculture représentent « 51 % du total mondial » et « fournissent 57 % des produits animaux aquatiques utilisés pour la consommation humaine dans le monde », selon ce rapport sur la « situation mondiale des pêches et de l’aquaculture ».

Un business à 195 milliards de dollars

« Alors que la production des pêches de capture est restée pratiquement inchangée depuis des décennies, l’aquaculture a augmenté de 6,6 % depuis 2020 », note le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.

Le rapport de la FAO révèle que le commerce mondial des animaux aquatiques a atteint un niveau record en 2022, avec 195 milliards de dollars, soit en hausse de 19 % par rapport à 2019, avant la pandémie, souligne la FAO.

Au moins 230 pays et territoires participent à ce commerce international, dont la Chine occupe la première place en termes d'exportations (12 %), suivie de la Norvège (8 %) et du Vietnam (6 %). Ces trois pays représentent ensemble le quart des exportations.

L’Union européenne est la principale destination de cette production. En revanche, au niveau des pays, ce sont les États-Unis qui sont en tête avec 17 % de la demande, suivis par la Chine (12 %).

La FAO souligne que 89 % de la production mondiale d’animaux aquatiques est destinée à la consommation humaine. Au cours des 60 dernières années, la consommation d’animaux aquatiques est passée de 9,1 à 20,7 kg par personne.

Un enjeu de sécurité alimentaire pour l’humanité

« Les systèmes aquatiques sont de plus en plus reconnus comme vitaux pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle », note le directeur général de la FAO. Quinze pour cent de l’approvisionnement mondial en protéines animales proviennent d’animaux aquatiques, et cette proportion atteint plus de 50 % dans certains pays d’Afrique et d’Asie.

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Avec des prévisions de croissance de la population mondiale estimées à 8,5 milliards de personnes d’ici 2030, « fournir une alimentation, une nutrition et des moyens de subsistance suffisants » nécessite des « investissements significatifs », estime Qu Dongyu, soulignant l’importance de l’aquaculture à cet égard. Les stocks de poissons « biologiquement durables » continuent à décliner, à 62,3 % en 2021.

L’agence onusienne estime que la production d’animaux aquatiques augmentera de 10 % d’ici 2032, principalement en raison de l’expansion de l’aquaculture et de la reconstitution des stocks de pêche. Plus de 90 % seront destinés à la consommation humaine, soit 21,3 kg par personne.

Essentielles pour la sécurité alimentaire, la pêche et l’aquaculture ont aussi une importance économique déterminante. Le secteur emploie quelque 61,8 millions de personnes dans le monde, selon l’agence onusienne.