Corée du Nord : Séoul suspend l’accord militaire après l’épisode des ballons d’excréments
temps mort•Depuis une semaine, près d’un millier de ballons remplis de déchets ont été lancés par l’Etat communiste. En conséquence, les Sud-Coréens interrompent l’entente militaire de 201820 Minutes avec AFP
L’accord militaire établi en 2018 était déjà fragile. Depuis l’envoi de ballons chargés de déchets en tous genres, il a carrément été anéanti. Ce lundi, le conseil national de la sécurité de la Corée du Sud a annoncé qu’il allait suspendre totalement son accord militaire conclu avec le Nord. L’objectif ? « Réduire les tensions entre les deux pays ».
Cette décision a été prise après l’envoi par le Nord de près d’un millier de ballons chargés de déchets. A l’intérieur de ces boules, les habitants du Sud ont découvert des mégots de cigarettes mais aussi des excréments d’animaux. Pyongyang a affirmé que ces « cadeaux sincères » visaient à riposter à l’envoi sur son territoire de ballons chargés de tracts de propagande contre le dirigeant Kim Jong Un. Une action qualifiée « de bas étage » et « d’irrationnelle » par Séoul.
Pyongyang s’est engagée dimanche à « suspendre » temporairement ces lâchers de ballons en assurant que cette « contre-mesure » avait été efficace. Selon des responsables sud-coréens, cela pourrait entraîner une reprise des diffusions de propagande par haut-parleurs sur la frontière avec la Corée du Nord, ce qui a toujours exaspéré Pyongyang.
Une histoire de satellite espion
La Corée du Sud avait déjà partiellement suspendu l’accord militaire l’année dernière à la suite de la mise en orbite par Pyongyang d’un satellite espion mais le Conseil national de sécurité a déclaré qu’il demanderait au cabinet de « suspendre totalement » cet accord militaire « jusqu’à ce que la confiance mutuelle entre les deux Corée soit rétablie ».
L’accord militaire de 2018, signé pendant une période de réchauffement des relations entre les deux pays qui restent techniquement en guerre, vise à réduire les tensions dans la péninsule notamment le long de la frontière intercoréenne hautement sécurisée.
À lire aussi