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Pékin, Tokyo et Séoul veulent « dénucléariser » la Corée, Pyongyang furax

Corée : Séoul, Tokyo et Pékin d’accord pour « dénucléariser » la péninsule, Pyongyang furax

DivergencesCette annonce, qui déplaît fortement à la Corée du Nord, se produit au moment où le régime de Kim Jong-un a lancé « un projectile non identifié », en violation des règles internationales
Dénucléarisation : Pékin, Séoul et Tokyo fâchent Pyongyang.
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Cinq ans qu’il n’y avait pas eu de sommet entre les dirigeants de la Chine, de la Corée du Sud et du Japon. Réunis à Séoul, les dirigeants des trois pays ont réaffirmé ce lundi leur engagement en faveur d’une « dénucléarisation de la péninsule coréenne » et de la paix.

Une position qui a rendu furieux la Corée du Nord et le régime de Kim Jong-un. L’évocation de la dénucléarisation de la péninsule coréenne pendant le sommet à Séoul constitue une « grave provocation politique » qui « violerait la position constitutionnelle » de la Corée du Nord « en tant qu’Etat doté de l’arme nucléaire », a dénoncé un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères cité par l’agence officielle KCNA.

La question ne figurait pas officiellement à l’ordre du jour des pourparlers entre le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, le Premier ministre chinois Li Qiang et le Premier ministre japonais Fumio Kishida. Mais le lancement d’un satellite annoncé comme imminent par la Corée du Nord, pays doté de l’arme nucléaire, a fait entrer la question nord-coréenne avec fracas dans le sommet de Séoul.

A juste raison, puisque ce lundi, juste après la clôture du sommet tripartite, la Corée du Nord a tiré un « projectile non identifié », selon une annonce de Pyongyang.

Avant la rencontre, Pyongyang avait informé les garde-côtes japonais de l’ouverture pour huit jours, dans la nuit de dimanche à lundi, d’une fenêtre de lancement de satellite espion, un tir qui violerait des sanctions prises à l’ONU à l’encontre de la Corée du Nord.

La Chine tiraillée

D’après Séoul, le Nord bénéficie d’une aide de Moscou dans le domaine spatial en échange de livraisons d’armes destinées aux troupes russes en Ukraine. En novembre, Pyongyang avait pour la première fois placé en orbite avec succès un satellite espion.

Le Sud-Coréen Yoon et le Japonais Kishida ont exhorté Pyongyang à annuler le tir qui, selon le premier, nuira « à la paix et la stabilité régionales et mondiales » et devra susciter une réaction « décisive » de la communauté internationale s’il est effectué. Le Premier ministre chinois n’a pas évoqué le sujet lors de la conférence de presse, son pays étant en position d’équilibriste en tant que partenaire commercial clé et allié diplomatique de poids de la Corée du Nord.