biodiversitéLa Malaisie veut s’essayer à la « diplomatie de l’orang-outan »

Malaisie : Offrir des orangs-outans aux pays acheteurs d’huile de palme pour sauver l’espèce

biodiversitéPour sauvegarder les orangs-outans, la Malaisie veut adopter une nouvelle forme de diplomatie en offrant des singes aux pays importateurs d’huile de palme
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La Malaisie a annoncé sa volonté d’offrir des orangs-outans aux principaux pays acheteurs d’huile de palme. Selon Johari Abdul Ghani, le ministre des matières premières, cette stratégie de la « diplomatie de l’orang-outan » va consister à donner ces grands singes, dont l’espèce est menacée d’extinction, à de nombreux importateurs. L’Union européenne et l’Inde figurent notamment en tête. « La Malaisie montrera ainsi qu’elle est toujours engagée dans la préservation de la biodiversité », a dit le ministre sur le réseau social X.

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Selon l’organisation WWF, les orangs-outans sont en danger critique d’extinction. Cette espèce est principalement menacée par la perte d’habitat « due à l’exploitation forestière, à l’expansion agricole, en particulier aux plantations d’huile de palme, et au développement des infrastructures ». De nombreux reportages ont montré des orangs-outans errant dans de vastes champs de palmiers à la recherche d’un habitat.

Conséquences désastreuses sur la biodiversité

Plusieurs associations écologistes estiment que la production d’huile de palme est à l’origine la destruction des grandes forêts tropicales de Malaisie et d’Indonésie. Ces deux pays figurent parmi les plus grands producteurs mondiaux de cette huile utilisée dans l’alimentation (gâteaux, chocolat) et les produits cosmétiques (savon, shampoing). Dans sa prise de parole, le ministre des matières premières a aussi exhorté les entreprises productrices d’huile de palme à collaborer avec les ONG. L’objectif est de contribuer à la préservation de la faune et de la flore en Malaisie et à fournir une expertise technique en la matière.

En voulant adopter cette nouvelle politique, la Malaisie suit la même voie que la Chine et sa « diplomatie du panda ». Pour Pékin, il s’agit d’une « puissance douce » ou « soft power » qui a vocation à influer sur les relations internationales. Concrètement, le pays passe des accords de prêts de ses pandas avec des zoos étrangers qui, en cas de naissance, doivent généralement renvoyer les petits quelques années plus tard pour qu’ils rejoignent le programme d’élevage du pays.