Equateur : Une maire assassinée par balles malgré l’état d’urgence
homicide•Brigitte Garcia, maire de la station balnéaire San Vicente, dans la province de Manabi (sud-ouest), et un fonctionnaire municipal qui l’accompagnait, ont été retrouvés morts dans une voiture20 Minutes avec AFP
La maire d’un village côtier en Equateur a été assassinée par balle, a annoncé la police, alors que le pays est toujours placé en état d’urgence pour tenter de freiner les violences liées au trafic de drogue.
Brigitte Garcia, maire de la station balnéaire San Vicente, dans la province de Manabi (sud-ouest), et un fonctionnaire municipal qui l’accompagnait ont été retrouvés morts dans une voiture.
« On a trouvé dans la voiture deux personnes mortes, avec des blessures par balles », a déclaré la police sur X. Brigitte Garcia avait 27 ans et appartenait au mouvement Révolution citoyenne de l’ex-président socialiste Rafael Correa (2007-2017). Celui-ci a dit sa peine de ce décès, une nouvelle « tellement dure ».
Explosion de violences liées au narcotrafic
Ce crime survient alors que le gouvernement de l’Equateur a prolongé le 8 mars, pour 30 jours, l’état d’urgence et le déploiement de l’armée dans les rues dans l’ensemble du pays pour lutter contre une explosion de violences liées au narcotrafic.
Le président avait annoncé un premier état d’urgence le 8 janvier, à la suite à l’évasion d’un dangereux chef de gang, Adolfo Macias, alias « Fito », qui purgeait une peine de 34 ans pour crime organisé, trafic de stupéfiants et meurtre dans une prison de Guayaquil (sud-ouest).
L’évasion du chef du plus puissant gang criminel du pays, toujours en cavale, a été suivie de l’enlèvement de plus de 200 policiers et gardiens de prison, d’explosions et de la prise de contrôle par un gang armé d’une chaîne de télévision.
Guerre de gangs
Autrefois considéré comme un îlot de paix en Amérique latine, l’Equateur, situé entre la Colombie et le Pérou, les deux plus gros producteurs mondiaux de cocaïne, est frappé ces dernières années par une vague de violences sans précédent liée aux gangs qui se disputent les routes du trafic et le pouvoir dans les prisons.
Il n’est pas rare qu’hommes ou femmes politiques, et aussi procureurs, soient assassinés en Equateur. Le 9 août, le candidat centriste à la présidentielle Fernando Villavicencio, donné favori, avait été abattu par un commando de tueurs à l’issue d’un meeting, 11 jours avant le scrutin.