La Bosnie-Herzégovine a encore du chemin à faire avant d’intégrer l’Union européenne. Mais c’est un grand pas qui vient d’être franchi jeudi avec le feu vert donné par les dirigeants des 27 à l’ouverture de négociations d’adhésion avec le pays des Balkans. « Félicitations ! Votre place est dans notre famille européenne. La décision d’aujourd’hui est une étape clé dans votre chemin vers l’UE. Maintenant le travail difficile doit continuer », s’est réjoui le président du Conseil européen Charles Michel sur le réseau X.

Cette décision des 27 pays membres, réunis en sommet à Bruxelles, est la dernière en date d’un mouvement vers l’élargissement de l’Union européenne, qui a gagné en vigueur depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022. Dans le cas de la Bosnie-Herzégovine, les discussions ne pourront toutefois débuter qu’après l’aval de tous les gouvernements des États membres à ce cadre de négociations.

Des réformes attendues dans le pays

Peuplée de 3,5 millions d’habitants, la Bosnie-Herzégovine a obtenu le statut de candidat en 2022 après l’avis favorable de la Commission, qui avait identifié 14 « priorités essentielles » pour des réformes. Il s’agit notamment d’améliorer le fonctionnement des institutions centrales, de renforcer l’État de droit et les droits fondamentaux ainsi que la lutte contre la corruption et la criminalité organisée dans ce pays, l’un des plus pauvres d’Europe.

L’ouverture de négociations est une étape dans un processus qui prend généralement de longues années avant une adhésion. De telles négociations d’adhésion ont aussi été ouvertes avec la Serbie, le Monténégro, l’Albanie et la Macédoine du Nord.