Gabon : Les grandes marées d’équinoxe font neuf morts dont quatre ados de 13 à 16 ans
DRAMES•Ces noyades à Libreville s’expliquent par une « hausse des marées liées aux changements climatiques », selon le ministère de l’Intérieur20 Minutes avec AFP
C’est un bilan particulièrement tragique sur les plages de Libreville. Neuf corps, dont ceux de quatre adolescents de 13 à 16 ans, ont été repêchés depuis lundi à la suite de noyades lors des grandes marées d’équinoxe au Gabon, a annoncé mercredi le ministère de l’Intérieur.
« Les services des Forces de Défense et de Sécurité (Police, Gendarmerie et Sapeurs Pompiers) ont retrouvé 9 corps sans vie », a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant que seules quatre victimes ont été identifiées formellement comme des adolescents « de nationalité gabonaise. » Selon le ministère, ces noyades s’expliquent par une « hausse des marées liées aux changements climatiques ».
Une marée de plus de 2,5 m
Des disparitions avaient été signalées dimanche, alors que le bord de mer est très prisé par les familles en cette période de fortes chaleurs. Mardi matin, les autorités prévenues par des riverains et une association en charge du nettoyage des plages, étaient intervenues après le signalement de la présence de corps rejetés par la mer.
« Les marées d’équinoxes, les plus grandes avant 2033, se dérouleront ce mois de mars 2024 », avait averti Hélène Kengue, la cheffe du service météo marine dans un communiqué publié mardi. « Habituellement à Libreville la haute marée oscille entre 1,60 et 1,80 m (…) mais depuis ce dimanche après-midi à l’heure de la pleine mer, nous avons atteint une marée allant jusqu’à plus de 2,50 m », selon elle.
La plage toujours accessible
Elle a ensuite enjoint les autorités à empêcher les populations d’accéder aux plages jusqu’en fin de semaine, en prévision d’un « pic à venir. » Mercredi en fin d’après-midi, la plage du Lycée Léon Mba en centre-ville de la capitale gabonaise, où certains corps ont été retrouvés, était toujours accessible à la baignade et sans surveillance.
Deux fois par an, aux équinoxes d’automne et de printemps, l’alignement du soleil et de l’équateur accentue les phénomènes de marées.
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