Au Mexique, la fuite de numéro privé devient une arme politique
harcèlement•Après une journaliste qui enquêtait sur l’entourage présidentiel, c’est au tour de la candidate du parti de gauche à la présidentielle de subir une campagne de harcèlement téléphonique20 Minutes avec AFP
Le répertoire des coups bas politiques vient de s’enrichir d’une nouvelle page. Et les Mexicains y ont inscrit plusieurs numéros, notamment celui de la favorite à la présidentielle de juin. Claudia Sheinbaum a en effet déclaré samedi 24 février qu’elle recevait des appels et messages haineux après la divulgation de son numéro de téléphone sur les réseaux sociaux.
Deux jours plus tôt, le président mexicain lui-même avait lu en conférence de presse le numéro de téléphone d’une journaliste auteure d’une enquête sur les liens supposés de l’entourage présidentiel avec le trafic de drogue. Et un peu plus tôt, c’était José Ramón López Beltrán, l’un des fils du président, qui avait dénoncé la fuite de son numéro privé sur le même réseau social.
« Leurs attaques sont grossières »
Ces nombreuses fuites génèrent dans leur sillage une vague de harcèlement. « Aujourd’hui, je reçois sans arrêt des appels et des messages de haine parce que quelqu’un a publié mon numéro de téléphone portable sur les réseaux sociaux », a accusé Claudia Sheinbaum, candidate du parti de gauche au pouvoir à la présidentielle du 2 juin, sur le réseau social X.
« Ce qu’ils veulent faire est évident, encore une fois leurs attaques sont aussi grossières qu’inoffensives », a-t-elle ajouté, précisant qu’elle allait changer de numéro de téléphone.
Claudia Sheinbaum, ancienne maire de Mexico, affrontera lors des élections Xochitl Galvez, candidate d’une coalition de trois partis d’opposition, et Jorge Alvarez Máynez, du parti Mouvement citoyen (centre gauche).