Les otages retenus par des mutins en prison en Equateur ont été libérés

Equateur : Tous les otages retenus par des mutins en prison ont été libérés

MUTINERIESLa crise a duré une semaine
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Tous les otages, soit 136 personnes, qui restaient retenus par des mutins dans les prisons équatoriennes ont été libérés dans la nuit de samedi à ce dimanche, a annoncé dans un communiqué l’administration pénitentiaire. « Les protocoles de sécurité et l’action conjointe de la police et de l’armée nationale ont permis la libération de tous les otages », indique ce communiqué.

« Félicitations au travail patriotique, professionnel et courageux des forces armées, de la police nationale et du SNAI (…) pour avoir obtenu la libération des gardiens et des personnels administratifs détenus dans les centres de détention d’Azuay, Cañar, Esmeraldas, Cotopaxi, Tungurahua, El Oro et Loja », a réagi dans la foulée sur le réseau X (anciennement Twitter) le président Daniel Noboa.

Une semaine de calvaire

Selon la police, ce sont 46 gardiens et un fonctionnaire qui ont été libérés de la prison de Cotopaxi (centre), 13 de la prison de Tungurahua (centre), et 15 autres de la prison d’El Oro (sud-ouest), où a été retrouvé le corps sans vie d’un fonctionnaire. Les images diffusées par la police ont montré les gardiens, parmi lesquels de nombreuses femmes, en pleurs, épuisés et soutenus par leurs collègues peu après leur libération.

Depuis une semaine que durait leur calvaire, ces mêmes otages, sous la menace des mutins armés de couteaux ou d’armes à feu, appelaient régulièrement les autorités à l’aide et à la retenue, selon des vidéos diffusées régulièrement sur les réseaux sociaux. Au moins deux d’entre eux, dont l’un a été pendu, ont été exécutés par les mutins, toujours selon ces vidéos. Ce sont près de 175 personnes, gardiens et fonctionnaires de l’administration pénitentiaire, qui ont été pris en otage en fin de semaine dernière.

« Fito » a donné le coup d’envoi

L’annonce de l’évasion le 7 janvier du pénitencier de Guayaquil (sud-ouest) du redouté chef du gang des Choneros Adolfo Macias, alias « Fito », a provoqué une vague de mutineries avec prises d’otages dans au moins cinq prisons, des attaques contre les forces de l’ordre et d’autres actes visant à semer la terreur. Au moins 19 personnes ont été tuées, selon le dernier bilan officiel actualisé.

Le jeune président Daniel Noboa a décrété l’état d’urgence et ordonné à l’armée de neutraliser ces bandes criminelles, désormais considérées comme « terroristes ». Plus de 22.400 militaires ont été déployés, avec des patrouilles terrestres, aériennes et maritimes, des perquisitions et des opérations à tout-va ont été menées dans les prisons, tandis qu’un couvre-feu a été imposé.