Cette Palestinienne a accouché de quadruplés en pleine guerre dans la bande de Gaza
TERRIBLE•Souffrant de carences alimentaires, la jeune mère ne peut même pas allaiter correctement tous ses enfants20 Minutes avec agences
Iman Al-Masry, une Palestinienne vivant dans la bande de Gaza, a accouché de quadruplés en pleine guerre. Elle vit actuellement dans une école de Deir el-Balah, dans le centre du territoire, avec trois de ses enfants, le quatrième étant sous surveillance médicale dans un hôpital à 7 km.
Comme 1,9 million de déplacés, selon l’ONU, la jeune mère a dû fuir les combats entre le Hamas et Israël à partir du 7 octobre. « Je n’ai emporté avec moi que quelques vêtements d’été pour mes enfants », confie la femme de 29 ans à l’AFP. « Je pensais que la guerre ne durerait pas plus d’une semaine ou deux et que nous rentrerions chez nous. »
Un nourrisson en soins à l’hôpital
Enceinte de six mois, elle a marché 5 km avec ses trois enfants en bas âge pour rejoindre le camp de Jabaliya, où elle a trouvé un moyen de transport pour aller jusqu’à Deir el-Balah. La situation a fragilisé son état de santé et, à huit mois de grossesse, les médecins ont décidé de provoquer l’accouchement. Iman Al-Masry a donné naissance à ses quadruplés le 18 décembre.
Au milieu des bombardements, la Palestinienne ne peut même pas se remettre de son accouchement. Faute de place dans les hôpitaux, elle a dû laisser seul un de ses nouveau-nés qui nécessite un suivi médical. « Il ne pèse qu’un kilo. Il peut ne pas survivre », explique la jeune mère qui n’a pas vu son enfant depuis l’accouchement. « Je m’inquiète pour lui, mais la route est dangereuse [pour aller le voir]. »
Une petite fille touchée par la jaunisse
Ses carences alimentaires ne lui permettent même pas d’allaiter suffisamment. Elle manque également de produits d’hygiène pour ses bébés. « J’utilise les couches avec parcimonie », explique-t-elle. « La situation est difficile, et donc, je les change juste matin et soir. » De son côté, le père de famille de 33 ans et époux de la jeune femme dit se sentir « impuissant ».
Une de ses prématurés souffre de jaunisse, ce qui pourrait entraîner des atteintes neurologiques. « Elle doit être allaitée pour réduire la maladie, et ma femme a besoin de manger des aliments qui contiennent des protéines », se désespère le père de famille, qui passe ses journées dehors pour tenter de trouver « n’importe quoi » pour les nourrir.