Le feu et la glaceEn Islande, un risque d’éruption entraîne la fermeture du « Blue Lagon »

Islande : Le paradisiaque site touristique du « Blue Lagon » ferme en raison d’un risque d’éruption

Le feu et la glaceDes petits tremblements sismiques à répétition causés par une accumulation de magma en profondeur avaient déjà fait fuir certains clients
20 Minutes avec AFP

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Certains touristes ont plié bagage en vitesse avant même l’annonce officielle, selon la presse locale. Le « Blue Lagon » [Lagon Bleu], célèbre site touristique du sud-ouest de l’Islande, a temporairement fermé jeudi en raison d’une accumulation de magma dans le sol à proximité, qui fait craindre une possible éruption.

Connu pour ses bassins d’eau turquoise et hôtels de luxe, le site « a pris la décision proactive de cesser temporairement ses activités pendant une semaine », bien que le niveau d’alerte n’ait pas été relevé par les autorités « pendant cette période sismique », est-il écrit sur son site. Cette fermeture est effective jusqu’au 16 novembre au matin.

400 mini-secousses en 24 heures

Une série de légers tremblements de terre a secoué la péninsule de Reykjanes, où se situe le « Lagon bleu », ces dernières semaines. Au total, plus de 23.000 secousses ont été enregistrées depuis le 25 octobre, dont plus de 400 ces dernières 24 heures, selon l’Institut Météorologique d’Islande (IMO).

Un gonflement du sol, causé par une accumulation de magma à 5 kilomètres de profondeur, a été détecté le 27 octobre par l’IMO. Le phénomène se poursuit à un rythme similaire sans qu’aucun mouvement de magma vers le haut – susceptible de déboucher sur une éruption – ne soit détecté à l’heure actuelle, a indiqué l’agence météorologique sur son site. Pendant le week-end, l’IMO a précisé qu’il n’y avait « actuellement aucun signe clair que le magma se rapproche de la surface », mais que la situation pouvait rapidement changer. Ces phénomènes sont communs dans cette région volcanique, ont rappelé les géologues : la péninsule est située sur la dorsale médio-atlantique, l’une des plus importantes de la planète, où les plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne s’écartent l’une de l’autre.

C’est le cinquième gonflement du sol observé dans la région depuis le réveil de l’activité sismique sur la péninsule de Reykjanes en décembre 2019, après quelque 800 ans de sommeil.