Un vaste coup de filet et un séisme politique. Des perquisitions ont été menées au Portugal dans plusieurs ministères et dans la résidence officielle du Premier ministre dans le cadre d’une enquête pour corruption, selon les médias portugais. Quelques heures après, le Premier ministre socialiste Antonio Costa, au pouvoir depuis huit ans, a démissionné de son poste. Une démission acceptée par Marcelo Rebelo de Sousa, le chef de l’Etat portugais.

Le président conservateur a convoqué mercredi les partis représentés au Parlement en vue de l’organisation d’un scrutin anticipé, selon un communiqué diffusé par la présidence portugaise.

Soupçons de trafic d’influence dans des contrats liés à l’hydrogène vert

D’après les médias nationaux, ces opérations s’inscrivent dans le cadre d’une enquête portant notamment sur des soupçons de trafic d’influence et corruption dans des contrats liés à l’hydrogène vert et à l’exploitation minière de lithium, un métal utilisé pour la fabrication de batteries et essentiel à la transition énergétique.

Les perquisitions, qui mobilisent quelque 140 policiers, ont également concerné le ministère de l’Environnement et des Infrastructures, d’après le quotidien Publico. Le ministre des Infrastructures a d’ailleurs été mis en examen. Le ministère de l’Environnement a également confirmé ces perquisitions précisant toutefois ne pas connaître les raisons.