fusilladesNouvelle enquête ouverte sur l’attentat à Christchurch en Nouvelle-Zélande

Attentat à Christchurch : Enquête ouverte pour savoir si des vies auraient pu être sauvées

fusilladesL’enquête regarderait « ce que l’on peut apprendre de cette atrocité dans le but de protéger la vie » au nom de ceux qui ont perdu la leur dans l’attaque
20 Minutes avec AFP

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Sur les 51 personnes tuées dans les fusillades dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, en 2019, certaines auraient-elles pu être sauvées ? C’est l’objet d’une enquête ouverte par le parquet mardi. Le 15 mars 2019, le suprémaciste blanc australien Brenton Tarrant, condamné à perpétuité en 2020 sans possibilité de libération, avait utilisé tout un arsenal d’armes semi-automatiques pour abattre de sang-froid des fidèles assistant à la prière du vendredi dans deux mosquées de Christchurch (sud de la Nouvelle-Zélande), diffusant des images de son attaque en direct sur les réseaux sociaux.

Les 51 victimes étaient toutes musulmanes, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées. La procureure Brigitte Windley, cheffe adjointe du parquet de Christchurch, a déclaré mardi que l’enquête regarderait « ce que l’on peut apprendre de cette atrocité dans le but de protéger la vie » au nom de ceux qui ont perdu la leur dans l’attaque.

Zones d’ombre à éclaircir

Maha Galal, porte-parole de proches des victimes, a insisté sur le « besoin urgent de réponses ». « Notre préoccupation première est de connaître la vérité », a-t-elle déclaré dans un communiqué avant l’ouverture de l’enquête. Les familles des victimes « sont unies dans leur quête de clarté pour savoir si leurs bien-aimés auraient pu survivre », a ajouté Maha Galal. « La recherche de vérité est cruciale pour guérir et faire son deuil ».

L’enquête judiciaire examinera tous les événements depuis le début de la fusillade jusqu’à l’interrogatoire de Tarrant par la police, y compris les horaires d’arrivée sur les lieux de la police et des secours. « L’un des principaux questionnements porte sur les raisons pour lesquelles nos proches ont été laissés à la mosquée sans aucune action immédiate pendant un certain temps et la police ne nous a pas permis, ni à personne d’autre, de les faire sortir », a souligné Maha Galal. « Nous faisons confiance à la procédure du procureur et à notre représentation juridique pour répondre à ces questions pressantes et apporter les éclaircissements nécessaires », a-t-elle dit.

D’autres questions se posent : Quelqu’un a-t-il aidé Tarrant ? Une intervention médicale différente aurait-elle pu sauver des vies ? Est-ce qu’une sortie de secours de l’une des mosquées est restée fermée au moment de la fusillade ? « Nous croyons qu’il y a beaucoup à apprendre de ce qu’il s’est passé le 15 mars 2019, afin de tous se préparer, en tant que communauté, si une telle tragédie se reproduisait », a souligné Maha Galal.