Iran : Fariba Adelkhah, chercheuse détenue pendant quatre ans, de retour en France
en sécurité•La chercheuse franco-iranienne avait été libérée en février dernier, mais n’avait pas été autorisée à quitter le pays20 Minutes avec AFP
Elle est désormais en sécurité. Le comité de soutien de Fariba Adelkhah a annoncé son retour en France, huit mois après sa sortie de prison. La chercheuse franco-iranienne avait été emprisonnée par l’Iran le 5 juin 2019. Elle avait été libérée en février mais n’avait pas été autorisée à quitter le pays. « Elle a été accueillie à son arrivée à l’aéroport par Béatrice Hibou, présidente de son comité de soutien, et Mathias Vicherat, directeur de Sciences po », selon un communiqué de Sciences po.
« Après quatre ans et demi de privation de liberté me voici de retour en France », a déclaré l’universitaire dans un communiqué de son comité de soutien, remerciant « du fond du cœur la diplomatie française » et tous ceux qui ont contribué à sa libération. « Désormais tout cela est derrière moi. Ce qui reste, ce sont tous ces gestes d’amitié et d’engagement, ces mobilisations de connus et d’inconnus (…). Et évidemment, ce que le comité de soutien a su faire au-delà de mon cas, et pendant plus de 4 ans, par fidélité au principe de la liberté scientifique. »
Condamnée à cinq ans de prison
Spécialiste du chiisme et de l’Iran post-révolutionnaire à Sciences po, Fariba Adelkhah avait été arrêtée en 2019 puis condamnée en 2020 à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, ce que ses proches ont toujours farouchement nié.
Quatre Français restent détenus en Iran : Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés le 7 mai 2022 « lors d’un séjour touristique » selon leurs proches, Louis Arnaud, un voyageur de 36 ans, ainsi qu’un autre Français dont l’identité n’a jamais été rendue publique.