Au Nigeria, 1.800 couples se sont mariés en même temps dans le nord du pays
COUP DE POUCE•Dans le pays, les traditions liées au mariage, comme la dot, coûtent cher aux futurs époux20 Minutes avec agences
Ce vendredi, pas moins de 1.800 couples se sont mariés dans l’Etat de Kano, au nord du Nigeria. Prévues depuis des mois, ces unions sont intégralement financées par le gouvernement local pour aider les plus pauvres à se marier, dans un pays durement frappé par la crise économique.
Les futurs époux ont passé une bonne partie de la journée de vendredi à la mosquée centrale de Kano, la capitale de l’Etat. Séparés, les hommes et les femmes ont assisté aux rites religieux, vêtus de blanc et de rouge. A l’extérieur, une foule de plus de 1.000 personnes s’étaient massées autour de l’édifice pour célébrer l’évènement.
Une union chère pour chaque partie
Ce samedi, une réception pour célébrer les mariages s’est tenue dans la résidence du gouverneur de l’Etat, où les 1.800 couples venus de toute la région ont convergé dans la matinée. Une manière d’aider les amoureux du pays à s’unir dans un pays où les noces coûtent cher, alors que la majorité de sa population vit déjà avec moins de deux dollars par jour.
Dans l’Etat du Kano, musulman et conservateur, la famille de la mariée doit en effet habituellement acheter le mobilier et les ustensiles de cuisine du couple. Le marié doit de son côté payer la dot, fournir le logement et le trousseau comprenant des vêtements, des produits de beauté, des bijoux, des chaussures et des sacs à main.
Encourager le travail des femmes
Pour ces 1.800 couples, c’est donc le gouvernement de Kano qui a payé la dot de 50.000 nairas (62 euros) et offert des meubles et des denrées alimentaires, à savoir un sac de riz, un carton de pâtes et un bidon d’huile de cuisine.
Les autorités ont aussi remis une subvention de 20.000 nairas (25 euros) à chaque épouse « comme capital de départ pour lancer une petite affaire » après une journée de formation professionnelle ce jeudi. L’idée est de rendre les jeunes mariées « plus autonomes » alors que la responsabilité financière du ménage pèse traditionnellement sur l’homme. L’extrême pauvreté et l’inflation galopante des derniers mois poussent aujourd’hui les autorités à encourager le travail des femmes.