Donald Trump Speaker ? C’est possible mais peu probable

Etats-Unis : Donald Trump Speaker ? C’est possible mais peu probable

FAKE OFFEtre élu au Congrès n’est pas obligatoire pour présider la chambre, et Donald Trump n’a pas complètement dit non, mais l’ancien président sera très occupé en 2024 avec une campagne et quatre procès
Philippe Berry

Philippe Berry

De notre correspondant aux Etats-Unis,

« Speaker Trump » pour présider une séance à la Chambre ? L’idée, que certains avaient déjà avancé en janvier, revient avec insistance aujourd’hui après la destitution de Kevin McCarthy, tombé face à une fronde de huit républicains de l’aile droite du parti.

Officiellement, la bataille est lancée entre deux candidats trumpistes, Jim Jordan (Ohio) et Steve Scalise (Louisiane), mais certains élus militent publiquement pour que l’ancien président hérite du marteau. Si un tel scénario est – à condition que les républicains changent une règle – possible, et que Donald Trump n’a pas complètement écarté l’idée, 20 Minutes est prêt à parier que cela n’arrivera pas.

FAKE OFF

Marjorie Taylor Green et plusieurs républicains ont assuré qu’ils avaient l’intention de nommer ou de voter pour Donald Trump. Rien dans la Constitution américaine ne stipule en effet qu’il soit nécessaire d’être élu à la Chambre pour la présider. En pratique, pourtant, les représentants n’ont jamais élu un candidat extérieur en 234 ans.

Il y a toutefois un obstacle actuel : les règles choisies en janvier par le parti conservateur pour ses dirigeants. Qui précisent « qu’un membre du leadership républicain serait tenu de démissionner s’il était inculpé pour un crime passible d’au moins deux ans de prison ». Et Donald Trump fait face à quatre inculpations au pénal, pour un total de 91 charges en théorie passibles d’un maximum de 712 ans de prison. Ces règles peuvent toutefois être changées par un vote interne. L’intéressé, lui, souffle le chaud et le froid. Devant les caméras, mercredi, il l’a assuré :

« « Tout ce que je peux dire, c’est que je ferai ce qu’il y a de mieux pour le pays et le parti républicain. On a des (candidats) super. Je suis concentré sur la présidentielle, mais si je peux les aider, je le ferai. » »

Dans le même temps, il a reposté sur Truth Social une photo le montrant tenant le marteau de Speaker.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Outre son probable duel face à Joe Biden et ses quatre procès à venir, Donald Trump a un autre problème : rien ne garantit qu’il serait élu. Avec une infime majorité de cinq voix à la Chambre, les républicains doivent serrer les rangs pour choisir un Speaker. Un candidat ne peut perdre que quatre élus – c’est pour cette raison qu’il avait fallu 15 tours de scrutin à Kevin McCarthy pour triompher en janvier. Et avec plusieurs dizaines de républicains centristes qui devront batailler pour leur réélection en novembre 2024, un vote pour Donald Trump est sans doute la dernière chose qu’ils veulent devoir justifier devant les électeurs indécis.