Turquie : Après l’attentat à Ankara, le PKK visé au Kurdistan irakien par des frappes aériennes turques
REPRESAILLES•L’attaque suicide, revendiquée par le PKK, a visé dimanche le siège de la police à Ankara20 Minutes avec AFP
La riposte d’Ankara ne s’est pas fait attendre. La Turquie a mis en garde dimanche les « terroristes » et mené des frappes aériennes contre le PKK au Kurdistan irakien, quelques heures après un attentat suicide de l’organisation, qui a fait deux blessés au cœur de la capitale turque.
Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) considéré comme « organisation terroriste » par Ankara et ses alliés occidentaux dont l’UE, a revendiqué l’attaque auprès de l’agence de presse ANF qui lui est proche. L’attaque suicide a visé le siège de la police. Le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a précisé que l’un des deux assaillants d’Ankara s’est fait exploser et que l’autre a été abattu « d’une balle dans la tête ». C’est la première attaque dont le PKK revendique la responsabilité depuis septembre 2022 où il avait tué un policier.
Vingt cibles visées par Ankara
Les frappes turques ont visé dimanche soir plusieurs secteurs du Kurdistan autonome dans le nord de l’Irak, a indiqué un responsable local, Ankara confirmant avoir visé « 20 cibles » utilisées par des combattants kurdes turcs du PKK.
« Les avions de l’armée turque ont bombardé des secteurs de la région de Bradost aux environs de 21h20, tout comme ils ont bombardé le village de Badran », a indiqué Ihsan Chelabi, maire de la localité de Sidakan, située non loin des frontières avec la Turquie et l’Iran. Le ministère turc de la Défense a pour sa part reconnu une « opération aérienne » dans le nord de l’Irak pour « neutraliser le PKK ».
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait prévenu un peu plus tôt que « les scélérats qui menacent la paix et la sécurité des citoyens n’ont pas atteint leurs objectifs et ne les atteindront jamais ».