Nagorny Karabakh : « La France condamne l’action de l’Azerbaïdjan », affirme Oliver Véran
fermeté•Le porte-parole du gouvernement a toutefois refusé d’employer le terme d'« épuration ethnique »20 Minutes avec AFP
«La France condamne l’action de l’Azerbaïdjan » au Nagorny Karabakh. La sentence ne saurait être plus claire. C’est « un drame humanitaire », « la quasi-totalité de la population arménienne a été contrainte de quitter (…) un territoire dans lequel ils vivent légitimement », a dénoncé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, interrogé sur BFM TV. L’ancien ministre de la Santé a toutefois refusé d’employer le terme d'« épuration ethnique », avancé par l’Arménie et le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau.
« Les choses doivent se faire dans le cadre des Nations unies », a ajouté Olivier Véran, évoquant trois priorités : « la restauration des conditions humanitaires, le soutien à la population et la mobilisation de la communauté internationale ». « Il faut discuter de la relation de l’UE avec l’Azerbaïdjan », alors que Bruxelles a signé en janvier avec Bakou un important contrat gazier, a relevé sur France Inter la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. « Ne faudrait-il pas prendre des sanctions contre les Azéris ? Nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Il faut continuer, aller plus loin ».
Les séparatistes arméniens, qui ont contrôlé le Nagorny Karabakh pendant trois décennies, ont capitulé et accepté de déposer les armes la semaine dernière, après une offensive éclair de l’Azerbaïdjan pour reconquérir ce territoire. Depuis, l’enclave a été presque entièrement désertée par ses habitants, avec plus de 100.000 réfugiés ayant fui en Arménie par crainte de représailles de l’Azerbaïdjan. Une mission de l’ONU, réclamée par l’Union européenne, est arrivée dimanche au Nagorny Karabakh.