Des écoles britanniques fermées à cause d’un risque d’effondrement

Royaume-Uni : Des écoles contraintes de fermer à cause d’un risque d’effondrement

mauvais timingUne centaine d’établissements scolaires sont concernés
20 Minutes avec agences

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Accusé par l’opposition et les syndicats enseignants d’avoir sous-estimé un problème connu depuis plusieurs années, le gouvernement britannique a promis dimanche de dépenser « autant que nécessaire » et rapidement pour réparer les dizaines d’écoles menacées de s’écrouler. Ces dernières, construites avec un béton obsolète, ont dû totalement ou partiellement fermer in extremis à la veille de la rentrée scolaire.

La pression monte sur l’exécutif depuis la révélation ce jeudi de cette situation, qui pourrait aussi concerner des hôpitaux et des tribunaux. « Nous dépenserons autant que nécessaire pour nous assurer que les enfants peuvent aller à l’école en sécurité, et les parents peuvent être certains que nous ne prendrons aucun risque avec la sécurité des enfants », a déclaré sur la BBC le ministre des Finances Jeremy Hunt, pour défendre ses fermetures d’écoles en amont de la rentrée scolaire prévue la semaine prochaine.

Un béton utilisé pendant des décennies

Dans une circulaire parue jeudi, le ministère de l’Education a demandé à une centaine d’établissements scolaires de « libérer les espaces ou les bâtiments » connus pour contenir ce type de béton, utilisé pour la construction de bâtiments publics au Royaume-Uni et dans d’autres pays d’Europe pendant plusieurs décennies à partir des années 1950. Depuis, le gouvernement conservateur de Rishi Sunak est sous le feu des critiques, l’opposition réclamant la publication de la liste des écoles concernées et fustigeant les politiques d’austérité mises en place par les conservateurs au pouvoir depuis treize ans.

« La rentrée scolaire de certains enfants sera retardée parce que leurs écoles s’effondrent littéralement. Ce gouvernement inefficace a ignoré les alertes », a ainsi accusé le chef de l’opposition travailliste Keir Starmer sur X (ex-Twitter). « Le gouvernement ne savait peut-être pas ce qui allait arriver cette semaine, mais nous connaissions le problème et les alertes à ce sujet depuis des années », a encore critiqué dimanche Rachel de Souza, responsable de la protection de l’enfance en Angleterre.

D’autres établissements concernés ?

« Perturber les programmes des écoles pour la rentrée était la dernière chose que nous voulions faire, mais toute autre décision aurait été impardonnable au regard des éléments que nous avions », s’est défendue la ministre de l’Education Gillian Keegan dans le quotidien The Sun. Citant des experts, certains médias affirment que des centaines d’autres établissements scolaires pourraient être concernés, sur les 22.000 écoles que compte le pays. « Je ne veux pas spéculer sur les chiffres parce que je pense que cela inquiéterait les gens inutilement », a répondu Jeremy Hunt, ajoutant que « si de nouvelles informations apparaissent, nous continuerons d’agir très très rapidement ».