TELEVISIONLe compagnon de Giorgia Meloni choque par ses propos sur le viol

Italie : Andrea Giambruno, compagnon de la Première ministre, choque avec ses propos sur le viol

TELEVISIONLe journaliste a dénoncé « l’instrumentalisation » de ses déclarations ainsi qu'« une polémique surréaliste »
20 Minutes avec agences

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Les propos sur le viol tenus à la télévision, lundi, par Andrea Giambruno, compagnon de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, ont choqué de nombreux téléspectateurs et des personnalités. Animateur d’une émission hebdomadaire sur la chaîne privée transalpine Rete4, le journaliste est revenu avec ses invités sur plusieurs récents cas de violences sexuelles dans le pays.

Se « jeter dans la gueule du loup »

Parmi les affaires évoquées lors du programme en direct, figurait le viol collectif d’une adolescente de 19 ans à Palerme (Italie). La victime avait expliqué que les violeurs l’avaient forcée à boire de l’alcool. « Si tu évites de t’enivrer et de perdre connaissance, tu évites aussi sans doute certains problèmes et le risque, effectivement, de te jeter dans la gueule du loup », a alors commenté Andrea Giambruno.

Juste avant, il avait cependant estimé que « si tu vas danser, tu as parfaitement le droit de t’enivrer, il ne doit y avoir aucune espèce ni de malentendu ni de réserve ». Ces prises de position ont été rapidement critiquées. « Si tu sors faire les courses avec ton portefeuille et qu’on te le vole, tu l’auras bien cherché. Si tu es une femme et que tu sors le soir en minijupe et sans soutien-gorge, si tu es encore dehors après minuit, ou si tu bois un verre de trop, ne sois pas surprise si on t’agresse », a ainsi ironisé le journaliste Enrico Mentana sur Instagram.

Solidarité avec la victime du viol en réunion

Du côté des politiciens, les propos sont également mal passés. Elly Schlein, secrétaire nationale du Parti démocrate a ainsi tenu à exprimer sa « solidarité à la victime du viol de Palerme qui ne peut pas, en plus de ce qu’elle a vécu, subir les insultes infamantes de ceux qui culpabilisent les victimes ».

Andrea Giambruno n’a quant à lui pas accepté les critiques, qu’il a assimilées à « une polémique surréaliste », et a crié à « l’instrumentalisation » de ses déclarations. Il a souhaité rappeler que lors de son émission, lui et les autres intervenants avaient condamné à plusieurs reprises les auteurs des agressions « abominables », comparant ces individus à des « animaux ».