hackingIl pirate les écrans publicitaires de Bagdad pour diffuser un film porno

Bagdad : Il pirate les écrans publicitaires de la ville pour diffuser un film pornographique

hackingLes autorités irakiennes ont immédiatement coupé tous les écrans LED de la ville et ont arrêté un suspect
20 Minutes avec agences

20 Minutes avec agences

Un pirate a pris le contrôle d’un des écrans publicitaires LED installés dans Bagdad, en Irak. Il y a projeté un film pornographique, provoquant la colère des autorités irakiennes qui ont ordonné l’extinction des écrans. Ces derniers passent d’ordinaire des publicités pour des articles ménagers ou des vidéos de candidats aux différentes élections.

Samedi soir, « une personne a réussi à pirater un écran publicitaire sur la place Uqba ben Nafia », une importante intersection dans le centre de la capitale irakienne, a raconté à l’AFP une source sécuritaire. Le pirate « a montré un film pornographique pendant plusieurs minutes avant que nous ne coupions le câble d’alimentation ».

Des « scènes immorales »

Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent l’écran diffusant des scènes à caractère pornographique, tandis que les véhicules continuent de circuler. Ces « scènes immorales » ont poussé les autorités à « éteindre tous les écrans publicitaires de Bagdad », le temps de passer en revue les dispositifs de sécurité, a expliqué le responsable sécuritaire. Le ministère de l’Intérieur a en outre annoncé dans un communiqué qu’un suspect avait été arrêté, sans préciser ses motivations.

La chasse aux contenus jugés décadents

L’Irak, pays largement conservateur, avait annoncé en 2022 son intention de bloquer les sites pornographiques sur Internet. Mais la mesure ne concerne aujourd’hui manifestement que certaines plateformes, d’autres étant toujours accessibles.

Le gouvernement irakien, qui est soutenu par des partis pro-iraniens, fait la chasse depuis l’an dernier à certains YouTubeurs et TikTokeurs accusés de partager des « contenus décadents » qui vont « à l’encontre des mœurs et des traditions ». Certains d’entre eux ont été emprisonnés, notamment une jeune femme dont le tort était de diffuser des vidéos dans lesquelles elle dansait sur de la pop.