Inde : Au Cachemire, des rebelles tuent trois soldats indiens dans les affrontements
combats armés•Les trois soldats ont « succombé à leurs blessures », a indiqué la police indienne sur Twitter20 Minutes avec AFP
Quatre ans jour pour jour après la révocation de New Delhi du statut d’autonomie partielle de la région du Jammu-et-Cachemire, territoire à majorité musulmane administré par l’Inde, des combats ont éclaté dans la région administrée dans la nuit de vendredi à samedi. Durant ces affrontements entre l’armée indienne et les rebelles, trois soldats indiens ont été tués.
Ils faisaient partie d’une patrouille à la recherche de rebelles dans la forêt de Halan, dans le sud de la vallée du Cachemire. Les trois soldats ont « succombé à leurs blessures », a indiqué samedi la police sur Twitter. Une opération est en cours pour tenter de retrouver les rebelles.
Pas moins de 63 personnes tuées depuis début 2023
Au moins 63 personnes, dont neuf civils, 16 membres de forces gouvernementales et 38 rebelles présumés, ont été tuées depuis le début de l’année. L’an dernier, 253 avaient trouvé la mort dans les violences.
Le Cachemire est divisé entre l’Inde et le Pakistan qui, depuis leur indépendance en 1947, revendiquent la souveraineté sur la totalité de ce territoire himalayen. Il a été la cause de deux des trois guerres qui les ont opposés depuis.
La partie administrée par l’Inde a connu plus de trois décennies de troubles, qui ont fait des dizaines de milliers de morts. Delhi accuse le Pakistan de soutenir les séparatistes, ce qu’Islamabad réfute.
Plusieurs dirigeants du Parti démocratique populaire (PDP) formation régionale en faveur d’une plus grande autonomie du territoire, ont ainsi été arrêtés dans la nuit de vendredi à samedi. Les autorités avaient refusé un peu plus tôt une autorisation pour manifester contre la décision de 2019 de New-Delhi. « Tout est fait pour tromper l’opinion publique du pays », s’est insurgé sur X le dirigeant du PDP Mehbooba Muft, en postant des images d’un responsable de son parti détenu par la police.