Iran: le décret d'expulsion de Vakili Rad a été signé par la France
JUSTICE•Une décision qui intervient au lendemain de la libération de Clotilde Reiss...C. F. avec agence
Alors que la Française Clotilde Reiss, qui était retenue en Iran depuis juillet 2009, vient d'être libérée, le ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux, a signé ce lundi le décret d'expulsion de Vakili Rad, dont la libération pourrait avoir lieu mardi.
Condamné à perpétuité en 1994
«Ali Vakili Rad a été condamné à une lourde peine de prison avec une peine de sûreté de 18 ans. La justice a tranché sur sa libération conditionnelle après des années et des années de prison. L'arrêté d'expulsion n'en est que la conséquence administrative. Il a donc été signé», a déclaré le ministre ce lundi. Interrogé sur une éventuelle contrepartie négociée à la libération de Clotilde Reiss, Brice Hortefeux ne s'est pas exprimé.
Cet Iranien avait été condamné en 1994 à perpétuité pour l'assassinat du dernier Premier ministre du chah d'Iran, Chapour Bakhtiar, en 1991. Il a purgé la part incompressible de la peine de prison, soit dix-huit ans.
Demande de libération examinée mardi après-midi
Le tribunal d'application des peines, compétent en matière de terrorisme, doit examiner mardi à 15h sa demande de libération conditionnelle, a pécisé une source proche du ministère de l'Intérieur à l'AFP.
«J'ai bon espoir qu'à l'audience du 18 mai Ali Vakili Rad soit libéré», a réagi son avocat Sorin Margulis, sans donner de précision sur la signature d'un éventuel arrêté par le ministre.
Incarcéré en banlieue parisienne
Le principe de la libération conditionnelle de Vakili Rad, incarcéré en banlieue parisienne à la centrale de Poissy (Yvelines), avait été acquis en février, selon son avocat, à condition que le ministère de l'Intérieur ordonne son expulsion de France.
Paris et Téhéran ont officiellement démenti tout lien entre la libération de Clotilde Reiss et celle de Vakili Rad. Mais le président Ahmadinejad avait déclaré le 18 décembre que la solution de l'affaire Reiss dépendait «de l'attitude des dirigeants français» dans ce dossier.