compte renduTrump plaide non coupable et fustige le « ministère de l’Injustice »

Inculpation de Donald Trump : L’ex-président plaide non coupable et se pose en victime du « ministère de l’Injustice »

compte renduAu terme d’une journée marathon, Donald Trump a comparu devant la justice fédérale, à Miami, dans l’affaire des documents classifiés avant de s’adresser à ses supporteurs
Philippe Berry

Philippe Berry

Pour la seconde fois en deux mois, un cortège de SUV noirs du Secret service a escorté Donald Trump au tribunal, et pour la seconde fois, l’ancien président américain a plaidé « non coupable ». Mardi, c’était devant la justice fédérale, à Miami, dans l’affaire des documents top secret de la Maison Banche pour laquelle il fait face à 37 charges de « rétention illégale d’informations portant sur la sécurité nationale », d'« entrave à la justice » et de « faux témoignage ».

Dans la soirée, Donald Trump a dénoncé depuis sa résidence d’été de Bedminster, dans le New Jersey, un « abus de pouvoir » du « ministère de l’Injustice ». Il a promis de ne « jamais jeter l’éponge » et de rester candidat coûte que coûte, alors qu’une éventuelle condamnation à une peine de prison et une victoire en novembre 2024 plongeraient les Etats-Unis dans une crise démocratique et constitutionnelle sans précédent.

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Le procureur spécial Jack Smith présent

Mardi, Donald Trump ne s’est pas exprimé à l’audience, dans un tribunal fédéral de Miami où les caméras de télévision n’étaient pas autorisées. C’est l’un de ses avocats, Todd Blanche, qui a déclaré au juge : « Nous plaidons sans équivoque non coupable ».

Selon les médias, le procureur spécial Jack Smith était présent et a fixé avec intensité Donald Trump, qui n’a, lui, pas montré d’émotions notables.

Donald Trump a plaidé non coupable via son avocat Todd Blanche, le 13 juin 2023, au tribunal fédéral de Miami.
Donald Trump a plaidé non coupable via son avocat Todd Blanche, le 13 juin 2023, au tribunal fédéral de Miami. - Elizabeth Williams/AP/SIPA

L’ex-président américain, qui avait été placé en état d’arrestation, a ensuite été libéré sans avoir à verser de caution. Il conserve son passeport et pourra se déplacer sans restriction pendant la campagne présidentielle. En revanche, il lui est interdit de discuter de l’affaire avec des témoins ou avec son assistant personnel Walt Nauta, son co-accusé inculpé « d’entrave à la justice » pour avoir déplacé des cartons de documents classifiés à la demande de son patron, selon les procureurs, pour les dissimuler.

Trump remonté à la veille de son anniversaire

Massés autour du tribunal, des centaines de supporteurs ont chanté « We want Trump » (« Nous voulons Trump ») alors que le cortège quittait les lieux. Donald Trump s’est offert un bain de foule imprévu et a payé sa tournée dans le restaurant Versailles, une institution de Miami fréquentée par la diaspora cubaine, majoritairement conservatrice.

De retour dans sa résidence estivale de Bedminster, dans le New Jersey, Donald Trump a dénoncé devant ses supporteurs « l’abus de pouvoir le plus malveillant de l’histoire de notre pays ». S’emportant contre des charges « fabriquées » et une « interférence électorale », il s’est dit victime de « persécution politique », assurant que l’histoire se souviendrait de Joe Biden comme du « président qui (…) a tenté de détruire la démocratie américaine ».

Alors que ses supporteurs lui chantaient un « Joyeux anniversaire », à la veille de ses 77 ans, Donald Trump leur a assuré qu’il remporterait la présidentielle de novembre 2024 et nommerait un procureur spécial pour « enquêter sur la corruption de Joe Biden ». Un discours de campagne bravache de 30 minutes qui ne change rien à la réalité : Donald Trump reste le premier ex-président inculpé au pénal, sous la menace de charges qualifiées « d’accablantes » par son ancien ministre de la justice Bill Barr.