Un maître coranique soupçonné d’avoir violé 27 de ses écolières a été arrêté ce lundi à Touba (Sénégal) après plusieurs semaines de fuite. L’homme s’est « présenté lui-même à la police », a été interrogé puis « mis à la disposition de la gendarmerie », selon un responsable de la police.

Des victimes avaient porté plainte en début d’année en produisant des certificats médicaux. Le maître coranique, dont l’âge n’a pas été indiqué, avait disparu quand l’affaire avait éclaté. Les 27 viols se sont étalés dans le temps, a indiqué le responsable de la police sans plus de précision.

Une autre affaire de viol fin mai

Les victimes sont des « mineures », ce qui laisse supposer qu’elles avaient moins de 15 ans. L’école coranique où le suspect travaillait a été fermée, selon la presse locale. L’affaire avait éclaté quand une des filles avait refusé de retourner à l’école parce que le maître coranique « entretenait avec elle et toutes les autres filles des rapports sexuels », selon les médias locaux.

L’affaire coïncide à quelques jours près avec le verdict rendu contre l’opposant Ousmane Sonko, accusé d’avoir violé une employée d’un salon de beauté à Dakar. L’homme a été acquitté fin mai des accusations de viol mais a été condamné à deux ans de prison ferme pour avoir poussé la jeune femme à des atteintes aux bonnes mœurs.

Cette affaire a défrayé la chronique pendant deux ans. Mais la question des violences sexuelles a été reléguée au second plan, tant le dossier a été politisé. Au Sénégal, le viol n’a été criminalisé par le Parlement qu’en 2020.