Un « engin explosif » a provoqué ce lundi le déraillement et l’incendie d’un train de marchandises dans la région de Briansk (Russie), à la frontière avec l’Ukraine. L’incident, qui n’a fait aucune victime, a été confirmé par le gouverneur de la région.

Une ligne à haute tension a également été endommagée le même jour par un engin explosif dans la région de Léningrad. Ces incidents surviennent au lendemain d’une frappe ukrainienne qui a tué quatre personnes dans un village de la région de Briansk et deux jours après une attaque de drones qui a provoqué un énorme incendie dans un dépôt de pétrole en Crimée annexée.

Déraillement de sept wagons

Selon un communiqué de la compagnie des chemins de fer russes, la locomotive du train et deux citernes ont pris feu après avoir déraillé. L’incendie a été maîtrisé par les pompiers en début d’après midi. Outre la locomotive, sept wagons ont déraillé : quatre d’entre eux contenaient des hydrocarbures, les autres des matériaux de construction.

De son côté, la compagnie bélarusse des chemins de fer a indiqué dans un communiqué en fin d’après-midi qu’il s’agissait d’un de ses trains, parti de la ville bélarusse de Gomel et avec pour destination Briansk. Selon elle, l’engin a explosé à « 50 mètres » du train. Des images diffusées par plusieurs médias montrent la locomotive et des wagons en feu, couchés près des rails.

Un risque terroriste en Russie

Le Bélarus, pays allié de Moscou servant de base arrière aux troupes russes, a signalé ces derniers mois des sabotages sur ses voies ferrées et a arrêté plusieurs suspects. La Russie a aussi été confrontée à des actes de sabotage sur des bases militaires, dans des centres de recrutement de l’armée ou encore sur des voies ferrées depuis le début de la guerre en Ukraine. Plus de 65 personnes soupçonnées de sabotage ferroviaire ont été arrêtées.

La Russie a aussi dénoncé à plusieurs reprises des incursions de groupes armés ukrainiens sur son territoire, notamment dans la région de Briansk. Mais c’est la première fois qu’un déraillement aussi spectaculaire est signalé publiquement. Les autorités russes martèlent en ce moment que le risque terroriste est démultiplié. De nombreux événements publics organisés début mai pour de grandes fêtes nationales ont été annulés en raison de menaces jugées trop élevées.