Négociation ou assaut, comment obtient-on la libération d’otages ?

Du paiement d’une rançon à l’assaut armé, comment obtient-on la libération d’otages ?

CAPTIVITEBrut, partenaire de « 20 Minutes », interroge l’auteur d’un essai sur le « marché de la prise d’otages »
Comment négocie-t-on une libération d’otages
20 Minutes avec Brut

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Alors que journaliste français Olivier Dubois vient d’être libéré après 711 jours de captivité au Mali, Brut a demandé au chercheur Étienne Dignat, auteur de La Rançon de la terreur : gouverner le marché des otages, d’expliquer le processus « long et complexe » de négociation de libération d’un ou de plusieurs otages.

Dans le cas où l’otage est français, « il y a de fortes chances que l’Etat se mobilise pour vous secourir sans violence puisque la France est plutôt catégorisée dans les pays qui négocient et payent les ravisseurs, indique le chercheur. Alors que les Américains comme le Royaume-Uni font partie des pays qui prônent la fermeté en la matière. »

« Ne pas payer conduit généralement à la mort des otages »

Alors faut-il payer une rançon ? « Ne pas payer conduit généralement à la mort des otages, déclare Étienne Dignat en prenant l’exemple de l’Etat islamique qui avait réuni, en 2014, 23 otages occidentaux dans ses prisons. Sur ces 23 otages, les 15 ressortissants de pays qui ont tendance à payer ont été libérés alors que les 8 ressortissants de pays de tradition de fermeté ont été tués ».


NOTRE DOSSIER « OTAGES »

Il arrive aussi qu’un état ait recours à la force. « Un assaut permet de sortir par le haut du dilemme imposé par les ravisseurs, souligne le chercheur. C’est néanmoins une tactique qui est très risquée puisqu’on a vu, en 2019, au Burkina Faso, que deux soldats du commando Hubert avaient perdu la vie en libérant deux otages français. »

Cet article est réalisé par Brut et hébergé par 20 Minutes.