Faites entrer les accusés. Plus de 100 personnes ont été arrêtées en Iran dans le cadre de la mystérieuse affaire des intoxications dans les écoles de filles, qui a provoqué une forte émotion dans le pays.

« Plus de 100 personnes soupçonnées d’être responsables des incidents dans les écoles ont été identifiées, arrêtées et interrogées », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué, relayé par l’agence de presse officielle Irna.

Le ministère n’a pas donné de détails sur ces personnes, interpellées dans les provinces de Téhéran, de Qom, de l’Azerbaidjan oriental et occidental, du Kurdistan ou du Hamadan. « Parmi les personnes arrêtées », certaines avaient « des motifs hostiles » avec l’objectif d' « instiller un climat de peur parmi les élèves et de fermer des écoles ».

Plus de 5.000 élèves affectées

Le ministère évoque « des liens possibles avec des organisations terroristes », en citant les Moudjahidine du peuple, un mouvement en exil basé en Albanie. Le communiqué se félicite que « depuis le milieu de la semaine dernière, le nombre d’incidents a diminué sensiblement » et qu’il n’y a pas « eu de nouveaux cas d’élèves malades ».

Depuis le début de l’affaire, fin novembre, de nombreuses écoles ont été affectées par de soudaines intoxications par des gaz ou des substances toxiques qui ont provoqué des malaises et des évanouissements menant parfois à des hospitalisations. Les autorités ont répertorié « plus de 5.000 élèves » affectées.

Le 6 mars, l’ayatollah Ali Khamenei avait pris la parole pour réclamer des « peines sévères », allant jusqu’à la peine de mort, contre les personnes qui seraient reconnues responsables de ces empoisonnements.