Iran : Le mystère autour des intoxications de jeunes filles s’intensifie
MYSTERE•Plusieurs centaines d’adolescentes ont décrit les mêmes symptômes après avoir inhalé un gaz dans leur établissement scolaire20 Minutes avec AFP
Le mystère des écolières intoxiquées en Iran ne cesse de s’épaissir. Ce dimanche, de nouveaux cas ont été répertoriés dans plusieurs régions du pays, mais l’origine de ce mystérieux mal reste inconnu. Jour après jour, le phénomène se répète : des élèves d’écoles de filles respirent des odeurs « désagréables » ou « inconnues » puis présentent des symptômes comme la nausée, l’essoufflement et le vertige. Certaines sont brièvement hospitalisées, mais aucune n’a jusqu’à présent été gravement affectée.
Dimanche, de nouveaux empoisonnements ont été rapportés dans deux lycées de filles des villes d’Abhar (ouest) et d’Ahvaz (sud-ouest), mais aussi dans une école primaire de Zanjan (ouest), selon l’agence de presse Isna, citant des responsables sanitaires locaux. Des écolières ont également été intoxiquées dans des écoles de la ville sainte de Machhad (nord-est), de Chiraz (sud) et d’Ispahan (centre), selon les agences Mehr et Ilna.
52 établissements visés
Au total, plusieurs centaines de cas d’intoxication au gaz ont été signalés dans plus de 52 établissements ces trois derniers mois, selon le décompte officiel. « Une très mauvaise odeur s’est répandue tout d’un coup, je me suis sentie mal et suis tombée sur le sol », a raconté une écolière à la télévision. Parastou, une lycéenne de Boroujerd (ouest), a indiqué au journal Ham Mihan avoir été hospitalisée après avoir « ressenti la nausée et une douleur intense » dans la poitrine.
Lors d’une rencontre avec le ministre de l’Education à Qom, le grand ayatollah Abdollah Javadi Amoli a appelé les responsables à « régler au plus vite le problème » afin de « rassurer la nation ». « C’est effrayant de constater que l’origine de l’empoisonnement des élèves n’ait pas été encore déterminée », a-t-il déploré.
La semaine dernière, un responsable du ministère de la Santé avait expliqué que « certains individus » cherchaient, en menant de telles actions, à « fermer toutes les écoles, en particulier les écoles de filles ». Le ministre de l’Intérieur Ahmad Vahidi a fait état samedi soir de la découverte « d’échantillons suspects » lors de « recherches sur le terrain ». Mais il n’a pas donné plus de précisions permettant d’identifier les substances utilisées.