enquêteEn Iran, la multiplication de cas d’écolières intoxiquées au gaz inquiète

Iran : Inquiétude grandissante après l’intoxication au gaz d’une centaine d’écolières

enquêteUne série de cas similaires depuis novembre dernier inquiète la population
20 Minutes avec AFP

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Dans le nord de l’Iran, des écolières en souffrance. Les élèves de sept écoles de filles de la ville d’Ardabil ont été indisposées dans la matinée par des émanations de gaz et 108 personnes ont été transportées à l’hôpital, a annoncé le chef du service hospitalier à l’agence de presse Tasnim.

L’état général des élèves, qui ont souffert de difficultés respiratoires et de nausées, évolue favorablement, a-t-il précisé. Les médias ont également fait état de nouveaux cas d’intoxication dans au moins trois établissements de Téhéran. Dans un lycée de Tehransar, dans l’ouest de la capitale, des élèves ont été « intoxiquées par la projection d’une sorte de spray », a indiqué de son côté l’agence de presse Fars, qui cite des parents d’élèves. La même source a fait état de la mobilisation des services d’urgence sur place.

Des voix dénoncent le silence des autorités

D’après les estimations données mercredi par la porte-parole de la commission parlementaire de la santé, Zahra Sheikhi, près de 800 élèves ont été affectées depuis les premiers cas d’empoisonnement par voies respiratoires fin novembre dans la ville sainte de Qom et 400 autres à Boroujerd, à l’ouest du pays. Selon les résultats d’examens toxicologiques fournis par le ministère de la Santé et cités par un député, la substance toxique utilisée à Qom était composée notamment de gaz N2, à base d’azote, utilisé dans l’industrie ou comme engrais agricoles.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a chargé mercredi le ministre de l’Intérieur, Ahmad Vahidi, de « suivre l’affaire au plus vite » et d' « informer » le public sur l’enquête afin de « balayer les inquiétudes des familles », selon le site de la présidence. Dans l’après-midi, Ahmad Vahidi a annoncé à la presse que les autorités enquêtaient toujours sur les « responsables éventuels » des intoxications mais qu’aucune arrestation n’avait encore été faite.

L’affaire a provoqué une vague de colère dans le pays, où des voix ont dénoncé le silence des autorités face au nombre croissant d’écoles touchées. Certaines écolières ont été brièvement hospitalisées mais aucune n’a été gravement affectée.