peine capitaleL’Iran condamne à mort un Irano-Allemand pour « terrorisme »

Iran : Un Irano-Allemand condamné à mort pour « terrorisme », Berlin menace d’une « réaction significative »

peine capitaleJamshid Sharmahd, un dissident irano-allemand de 67 ans, a été arrêté en août 2020 pour son implication présumée dans un attentat
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Comme un air de vengeance. Au lendemain de l’annonce de nouvelles sanctions européennes contre l’Iran, Téhéran a condamné à mort, ce mardi, Jamshid Sharmahd, un dissident irano-allemand de 67 ans. Kidnappé et emmené de force en Iran selon ses proches, il a été arrêté en août 2020 pour son implication présumée dans un attentat avant d’être présenté devant un tribunal à Téhéran en février 2022.

« Jamshid Sharmahd, le chef du groupe terroriste Tondar, a été condamné à mort pour corruption sur terre en planifiant et en dirigeant des actions terroristes », a annoncé l’agence de l’autorité judiciaire iranienne Mizan Online. La justice lui a reproché en outre d’avoir établi des contacts avec des « officiers du FBI et de la CIA » et d’avoir « tenté de contacter des agents du Mossad israélien ».

Condamnation « inacceptable » pour Berlin

Ses soutiens en Allemagne avaient rejeté ces accusations, exhortant Berlin à « agir immédiatement » pour « sauver [sa] vie ». L’Allemagne a qualifié « d’absolument inacceptable » cette condamnation. « L’application de la peine de mort à Jamshid Sharmahd entraînera une réaction significative », a prévenu la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock.

La famille du dissident disait craindre que ne lui soit réservé le même sort qu’à l’opposant iranien Ruhollah Zam, réfugié en France, qui a été pendu en décembre 2020 en Iran après avoir quitté Paris pour l’Irak, où ses partisans affirment qu’il a été arrêté par les autorités iraniennes. Selon sa famille, « ils ont kidnappé Jamshid Sharmahd et maintenant ils l’envoient à la mort après un simulacre de procès », a dénoncé mardi Mahmood Amiry-Moghaddam, le directeur de l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège. « En fait, la République islamique menace tout simplement de tuer un otage », a-t-il fustigé.


Au moins 16 détenteurs de passeports occidentaux, dont six Français, sont détenus en Iran. La plupart d’entre eux sont des binationaux mais l’Iran ne reconnaît pas le statut de la double nationalité pour ses ressortissants.