Droit à l’avortement : Au Congrès américain, une nouvelle offensive des républicains contre l'IVG
résolution•Mercredi, la Chambre américaine des représentants a adopté deux textes anti-avortement20 Minutes avec AFP
Le droit à l’avortement toujours plus menacé aux Etats-Unis. Mercredi, la Chambre américaine des représentants, et sa majorité Républicaine, a adopté deux textes anti-avortement, à la portée largement symbolique.
Une façon, pour les conservateurs, de satisfaire leurs électeurs, après avoir exposé leurs divisions au grand jour la semaine dernière lors d’un complexe et historique vote pour l’élection de leur « speaker » Kevin McCarthy. Cependant, une telle offensive des républicains contre le droit à l’avortement pourrait se retourner contre eux, la majorité des Américains - y compris dans les Etats conservateurs - étant pour sa protection.
La portée de ces deux textes reste quasi-nulle
La première résolution, soutenue mercredi par l’ensemble des républicains, condamne les attaques menées contre les « établissements, les associations et les églises anti-avortement ». Le texte évoque spécifiquement les actes de violence ayant eu lieu à partir du 2 mai 2022, quand une fuite a révélé que la Cour suprême des Etats-Unis prévoyait de dynamiter prochainement le droit à l’avortement. La résolution accuse entre autres « l’administration Biden de ne pas avoir pris de mesures pour répondre à ces attaques radicales ».
Le deuxième texte exige des médecins présents durant un avortement « de prodiguer les soins appropriés » pour essayer de « sauver » le fœtus avorté. L’organisation de planning familial Planned Parenthood a vivement critiqué la résolution qui « n’est rien d’autre qu’une stratégie de manipulation par la peur visant à stigmatiser l’avortement ».
L’immense majorité des démocrates a voté contre ces mesures, leur chef Hakeem Jeffries estimant que la décision d’avorter ne « devait être prise qu’entre une femme, sa famille et ses médecins, un point c’est tout ». La portée de ces deux textes est toutefois limitée, car ils n’ont aucune chance de passer l’étape du Sénat, dont les démocrates gardent le contrôle.