ColèreLe gouvernement britannique peine à convaincre les syndicats

Grèves au Royaume-Uni : Le gouvernement peine à convaincre les syndicats, les grèves vont se poursuivre

ColèreReçus par le gouvernement britannique lundi, certains syndicalistes déploraient une « opportunité ratée »
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le Royaume-Uni n’est pas sorti de la crise. Malgré des discussions avec les syndicats du secteur public, le gouvernement britannique n’a pas réussi à calmer la grogne. Restés fermes jusqu’ici, Rishi Sunak et ses ministres avaient ouvert la porte expliquant dimanche que « la première chose que nous devons faire est de commencer à discuter correctement et c’est pour cela que lundi est si important et que nous voulons avoir ces discussions ».

Mais lundi midi, certains syndicalistes déploraient une « opportunité ratée » après avoir rencontré le gouvernement. « Aujourd’hui, il est très clair qu’ils veulent que nos membres donnent plus avant d’étudier [des revalorisations] de salaires », a critiqué Onay Kasab du syndicat Unite.

Un système de santé à bout de souffle

L’urgence de la crise est palpable, alors que les cheminots poursuivent avec détermination leur mouvement social, après plusieurs grèves durant l’été, à l’automne, avant Noël et la semaine dernière. D’autres débrayages ont lieu dans de multiples secteurs, notamment la santé. La situation est critique dans ce secteur, où les infirmières seront en grève deux jours en janvier, après avoir déjà débrayé en décembre, une première depuis plus de cent ans.



Les grèves vont « absolument » avoir lieu, a affirmé Onay Kasab, se disant « très en colère » après avoir rencontré le ministre britannique de la Santé Steve Barclay, qui n’a présenté selon le syndicaliste aucun projet « détaillé » pour sortir de la crise. Médecins et gestionnaires des hôpitaux réclament des mesures immédiates, et le gouvernement a organisé une réunion d’urgence samedi, à l’issue de laquelle le Premier ministre a plaidé pour une approche « audacieuse et radicale ». Le système « n’est pas juste à genou, il est à terre », a assené dimanche sur la chaîne de télévision Sky News le chef de l’opposition travailliste Keir Starmer.

Pas de « concessions tangibles »

Le syndicat Unison – un des principaux syndicats de salariés de la NHS - a souligné des « progrès » lundi, mais pas d’avancées « tangibles » sur l’augmentation des salaires réclamée par les infirmières. « Nous avons réussi à parler de salaires », a affirmé Sara Gorton d’Unison après avoir rencontré le ministre. Mais « nous n’avons pas obtenu les concessions tangibles que nous aurions pu espérer et qui nous permettraient d’annuler les grèves plus tard cette semaine ».

Le gouvernement est « concentré sur le processus actuel de revalorisations des salaires » pour l’année fiscale à venir (2023-2024), a fait savoir un porte-parole du gouvernement lundi. Pour Downing Street, les réunions avec les syndicats leur permettent « de discuter de ce qui se passe en privé, et d’écouter ce que les syndicats ont à dire ».