ApaisementLes Serbes du Kosovo vont commencer à lever leurs barricades

Serbie : Les barricades commencent à être levées à la frontière avec le Kosovo

ApaisementPlusieurs centaines de Serbes du Kosovo ont érigé depuis le 10 décembre des barrages pour protester contre l’arrestation d’un ancien policier serbe
20 Minutes avec AFP

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Vers un apaisement des tensions au Kosovo ? Si la minorité serbe qui bloque des routes depuis près de trois semaines va lever ses barricades, « la méfiance demeure », a déclaré mercredi soir le président serbe Aleksandar Vucic après un appel à la désescalade lancé par Washington et Bruxelles.

Le Kosovo, ex-province serbe, a déclaré son indépendance en 2008, une décennie après une guerre meurtrière entre force serbe et rebelles albanais. Mais la Serbie ne la reconnaît pas. Belgrade encourage la minorité serbe (environ 120.000 personnes sur 1,8 million d’habitants du Kosovo) à refuser toute loyauté à Pristina au moment où les autorités kosovares veulent asseoir leur souveraineté sur l’ensemble du territoire.



Le Kosovo a fermé mercredi son principal poste-frontière avec la Serbie après que les Serbes y ont dressé des barricades, dans une des pires crises de ces dernières années dans cette région. Plusieurs centaines de Serbes du Kosovo ont ainsi érigé depuis le 10 décembre dans le nord du Kosovo des barrages pour protester contre l’arrestation d’un ancien policier serbe, paralysant la circulation vers deux postes frontaliers avec la Serbie. Un tribunal de Pristina a ordonné mercredi la libération de l’ex-policier, Dejan Pantic, et son placement en résidence surveillée.

Appels à l’apaisement

La police kosovare et les forces internationales de maintien de la paix ont subi plusieurs attaques impliquant des armes à feu, alors que la Serbie mettait ses forces armées en état d’alerte. Les Etats-Unis et l’Union européenne ont appelé conjointement mercredi à une « désescalade sans condition » dans cette région où la Première ministre serbe Ana Brnabic a jugé la semaine dernière que la situation était « au bord du conflit armé ». L’Allemagne a dénoncé mercredi le renforcement de la présence militaire serbe à la frontière avec le Kosovo qui envoie selon Berlin un « très mauvais signal ».

Pour sa part, la Russie a réaffirmé son soutien à Belgrade. « Nous avons des relations très étroites d’alliés, historiques et spirituelles avec la Serbie », a déclaré mercredi à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, précisant que la Russie suivait « très attentivement ce qui se passe et comment les droits des Serbes sont assurés ». « Et, bien sûr, nous soutenons Belgrade dans les actions qu’il entreprend », a-t-il souligné.