protestationDeux joueuses iraniennes concourent sans voile aux Mondiaux d’échecs

Deux joueuses d’échecs iraniennes concourent sans voile aux championnats du monde

protestationDans l’histoire sportive iranienne, toutes les femmes qui ont retiré leur voile ont ensuite subi des conséquences sportives voire personnelles graves
20 Minutes avec agence

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Deux célèbres joueuses d’échecs iraniennes, Atousa Pourkashiyan, 37 ans, et Sara Khadem, 25 ans, ont refusé de porter le voile lors de la journée d’ouverture des Mondiaux d’échecs au Kazakhstan ce lundi, rapporte le HuffPost. Un geste tout sauf anodin et qui a déjà eu des conséquences graves pour les sportives iraniennes qui l’ont fait par le passé.


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En effet, depuis que l’Iran est devenu une République islamique en 1979, les Iraniennes qui représentent leur pays doivent obligatoirement porter le hijab. Mais, depuis la mort de Mahsa Amini, 22 ans, le 16 septembre dernier, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans le pays autour de l’obligation du port du hijab, et certaines femmes n’ont pas hésité pas à brûler leur voile ou à sortir sans. Ce mouvement de contestation, violemment réprimé, a entraîné la mort d’au moins 122 personnes.

Crainte de représailles

Avant Atousa Pourkashiyan et Sara Khadem, la grimpeuse Elnaz Rekabi avait ainsi déjà décidé, il y a quelques mois, de se présenter aux championnats d’Asie d’escalade sans voile. En conséquence, selon son frère, les autorités seraient venues détruire sa maison familiale. Beaucoup d’internautes sur Twitter ont par conséquent fait part de leurs inquiétudes quant à la sécurité des deux joueuses d’échecs, qui pourraient, elles aussi, faire l’objet de représailles de la part des autorités. Toutefois, seule Sara Khadem, 38e au classement mondial, concourt actuellement pour l’Iran. Atousa Pourkashiyan représente, elle, les Etats-Unis.



Dans l’histoire sportive de l’Iran, d’autres joueuses d’échecs étaient déjà apparues sans le voile. Ce fut le cas en 2017 de Dorsa Derakhshani, qui avait été exclue de l’équipe nationale iranienne après être venue sans voile à une compétition à Gibraltar. Même traitement pour Mitra Hejazipour en 2019, exclue par la Fédération iranienne après avoir enlevé son voile lors des Mondiaux à Moscou. La jeune femme vit désormais à Paris où elle fait des études d’ingénieur.