Guerre en Ukraine : Kiev découvre des « sites de torture » à Kherson, Moscou se prépare à l’hiver
Récap'•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en UkraineD.R. avec AFP
L'essentiel
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février. Tous les soirs, à 19h30, 20 Minutes vous propose son point récap' sur le conflit diplomatique russo-ukrainien devenu une guerre qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
- Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
- Ce lundi, Kiev a affirmé avoir découvert quatre « sites de torture » dans la ville de Kherson, libérée des troupes russes il y a une dizaine de jours.
Vous avez raté les derniers événements sur les tensions en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :
L’info du jour
Le parquet général ukrainien a annoncé ce lundi avoir trouvé quatre « sites de torture » utilisés par les Russes à Kherson (sud) avant leur retraite forcée de la région il y a une dizaine de jours, Kiev accusant Moscou de crimes de guerre dans la région. Selon le parquet, les enquêteurs ukrainiens se sont rendus dans « quatre » immeubles, notamment des « centres de détention provisoire » d’avant-guerre, « où, lors de la prise de la ville, les occupants ont illégalement détenu des personnes et les ont brutalement torturées ».
« Des morceaux de matraques en caoutchouc, une batte en bois, un appareil utilisé par les occupants pour électrocuter les civils, une lampe à incandescence et des balles (…) ont été saisis », a ajouté la même source, dix jours après la reprise de Kherson par l’armée ukrainienne à l’issue d’une contre-offensive qui aura duré deux mois. « Les travaux visant à établir les lieux des chambres de torture et de détention illégale se poursuivent », a encore affirmé le parquet général ukrainien, précisant vouloir « identifier toutes les victimes ».
La phrase du jour
« Qui que ce soit, cela doit s’arrêter immédiatement » »
Rafael Grossi s’est alarmé des bombardements qui ont touché la centrale nucléaire de Zaporojie, en Ukraine, dimanche. « Des explosions ont eu lieu sur le site de cette centrale nucléaire majeure, ce qui est complètement inacceptable », a dénoncé ce lundi le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur BFMTV.
Le chiffre du jour
1,1 milliard d’euros. C’est le coût estimé des surcoûts énergétiques de la Moldavie cet hiver, d’après le ministre des Affaires étrangères, Nicu Popescu. Petit pays de 2,6 millions d’habitants et candidat depuis fin juin à l’entrée dans l’UE, la Moldavie est voisine de l’Ukraine. Et elle subit de plein fouet les conséquences de la guerre, en particulier sur le plan énergétique alors que la compagnie russe Gazprom a réduit de moitié ses exportations de gaz vers Chisinau.
La tendance du jour
Pour se préparer à l’hiver, Moscou renforce ses positions défensives. « Les forces russes continuent de donner la priorité à la construction de positions défensives, occupées par des réservistes mobilisés mal entraînés », déclare le ministère de la Défense britannique dans son point quotidien.
Les troupes russes ont annoncé le 9 novembre dernier, leur retrait de la ville de Kherson, capitale d’une des régions annexées, marquant une défaite cinglante à la fois militaire et politique pour Moscou. Depuis les forces russes se retranchent de l’autre côté du fleuve, sur la rive gauche du Dniepr et renforcent leurs positions à l’intérieur des terres envahies quelques mois plus tôt.
notre dossier sur l'ukraineToutefois, « les graves pénuries de munitions et de personnel qualifié entravent les capacités offensives et défensives de la Russie », estime Londres. Sur le terrain gelé de l’Ukraine, les troupes russes et ukrainiennes vont devoir s’acclimater à la baisse des températures. Mais les forces russes pourraient être désavantagées, épuisées par des mois de guerre, constituées partiellement de nouvelles recrues formées sur le tas et démoralisées après le revers cinglant à Kherson.