Policier tué à Bruxelles : L’hôpital ayant reçu le suspect avant l’attaque n’a pas « été informé » de sa dangerosité
Polémique•Le suspect avait lui-même demandé une prise en charge avant l’attaque, mais les policiers étaient partis avant son examenX.R. avec AFP
La polémique enfle en Belgique après l’attaque jeudi soir de deux policiers, l’un d’eux ayant succombé à ses blessures. Dans un communiqué, les Cliniques universitaires Saint-Luc ont tenu à faire la lumière sur leur gestion du suspect. On vous refait le film.
Le suspect, Yassine M., un Belge de 32 ans, ancien détenu radicalisé fiché par les services antiterroristes, s’était présenté dans la matinée dans un commissariat de la capitale belge en demandant à être « pris en charge au niveau psychologique », selon le parquet de Bruxelles, et avait, après avis d’un magistrat, été accompagné à l’hôpital Saint-Luc.
L’hôpital indique que l’homme s’est présenté jeudi au service des urgences vers 11 heures, accompagné par trois policiers, « pour une prise en charge psychologique volontaire ». Après « 28 minutes », il a été vu par une infirmière, selon l’établissement, qui précise que les policiers ont quitté le service des urgences « à ce moment-là sans avoir jamais informé les membres du personnel des urgences de la dangerosité de la personne ».
« Aucune consigne n’a été donnée »
L’homme a ensuite été placé « en salle d’attente pour patienter avant sa prise en charge psychiatrique », mais « une vingtaine de minutes plus tard », l’infirmière venant le chercher a constaté qu’il « avait quitté la salle d’attente et ce, de son plein gré ». « L’évaluation psychiatrique n’a donc pas pu avoir lieu », souligne l’hôpital.
L’hôpital rappelle que « tout patient qui se présente aux urgences est libre de les quitter à son initiative sauf s’il s’inscrivait dans le cadre d’une surveillance policière continue, ce qui n’était pas le cas dans le cadre de cette admission ». « Aucune consigne n’a été donnée par les autorités compétentes », ajoute l’établissement.
L’attaque, au cours de laquelle un autre policier a été blessé, a suscité questions et protestations jusqu’au sein de la coalition gouvernementale dirigée par le Premier ministre Alexander De Croo, et provoqué la colère des syndicats de policiers, qui appellent à une manifestation à Bruxelles le 28 novembre. L’assaillant, blessé par des tirs de riposte d’une patrouille arrivée en renfort, a été hospitalisé.
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