MIDTERMSDes candidats LGBT se présentent dans chacun des 50 Etats américains

Elections américaines 2022 : Il y a des candidats LGBTQ dans chacun des 50 Etats, une première

MIDTERMSLe nombre de candidats LGBTQ a augmenté de 20 % par rapport à la dernière élection aux Etats-Unis
20 Minutes avec agences

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Pour la première fois dans l’histoire des Etats-Unis, des personnes lesbiennes, gays, bi ou transgenres sont candidates aux élections de mi-mandat dans chacun des 50 Etats. Ce record pourrait avoir une grande influence sur le paysage politique du pays.

Quelque 678 personnes LGBTQ sont candidates aux élections du 8 novembre, soit une hausse de 20 % par rapport au dernier scrutin selon le LGBTQ Victory Fund, qui aide à financer ces campagnes. A cette élection, les Américains renouvelleront tous les sièges de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat. Une série de postes de gouverneurs et d’élus locaux sont aussi en jeu.


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90 % de candidats LGBTQ démocrates

Parmi les candidatures notables, on peut relever Tina Kotek et Maura Healey, qui pourraient devenir les premières gouverneures lesbiennes de leurs Etats respectifs, l’Oregon et le Massachusetts. Dans le Vermont, Becca Balint a de grandes chances de devenir la première élue lesbienne à la Chambre des représentants. Environ 90 % de ces candidatures émanent du camp démocrate.

Pour Annise Parker, ancienne maire de Houston (Texas) à la tête du LGBTQ Victory Fund, ce nombre record de candidatures est une réaction des électeurs « aux attaques sans relâche visant la communauté LGBT ». Depuis quelques années, les propositions de loi restreignant les droits des personnes transgenres ou limitant l’enseignement des questions d’orientation et de genre essaiment en effet dans le pays.

Faire front face aux conservateurs

En mars dernier, le gouverneur républicain Ron DeSantis, pressenti pour être candidat à la prochaine présidentielle, a ainsi signé une loi interdisant d’enseigner des sujets liés à l’orientation sexuelle ou l’identité de genre à l’école primaire. Le texte controversé est surnommé « Don’t say gay » (« Ne parlez pas des gays ») par ses détracteurs.

Selon l’association Human Rights Campaign (HRC), plus de 340 de ces lois ont été présentées dans des assemblées locales à travers le pays. Beaucoup d’ONG craignent que des projets de lois similaires soient débattus au Congrès si les républicains étaient majoritaires à la Chambre des représentants lors de ces « midterms ». Des textes de cet acabit ont déjà été présentés par des élus.



Un nombre d’électeurs LGBTQ en hausse

Les homophobes « veulent que nous restions chez nous en silence », a déclaré Annise Parker. « Mais leurs attaques se retournent contre eux et ont au contraire incité une nouvelle vague de leaders LGBTQ à se présenter aux élections. » De plus, le nombre d’électeurs LGBTQ est aussi en hausse, ce qui devrait « fondamentalement remodeler le paysage électoral américain », selon HRC.

Aujourd’hui, un électeur américain sur dix est une personne LGBTQ. Ce chiffre devrait passer à un sur sept d’ici 2030. « Des moments comme ceux-ci peuvent contribuer à un changement sociétal et institutionnel plus global », souligne Julia Himberg, professeure à l’université d’Etat de l’Arizona.

L’experte met toutefois en garde contre des conclusions générales tirées d’une seule élection. « Le changement systémique nécessite du temps et de la volonté. Il faut donc être prudent », selon elle. « Ce cycle électoral est déterminant, mais c’est aussi un moment particulier qui, dans les faits, pourrait aussi ne pas aller au-delà. »