VOTE« Si Dieu le veut, on va gagner »… Bolsonaro croit en sa réélection

Présidentielle au Brésil : « Si Dieu le veut, on va gagner ce soir »… Bolsonaro croit en sa réélection

VOTELula est toujours donné en tête, selon les derniers sondages
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Si Dieu le veut, on va gagner ce soir ». Le sortant Jair Bolsonaro a été parmi les premiers des 152 millions d’électeurs à voter ce dimanche pour la présidentielle au Brésil, qui l’oppose dans un duel très serré à l’ex-chef d’Etat de gauche Lula.

« Mieux encore, le Brésil sera victorieux ce soir », a ajouté le président d’extrême droite, souriant et vêtu d’un t-shirt jaune et vert aux couleurs du drapeau du Brésil affectionné par les bolsonaristes.

« Une élection pleine de confusion »

La campagne entre les deux hommes s’est déroulée dans un climat brutal et ultra-polarisé qui les a vus s’insulter copieusement pendant que les réseaux sociaux charriaient des torrents de désinformation. Si les sondages prédisent depuis des mois un troisième mandat de quatre ans à Luiz Inacio Lula da Silva, 77 ans, après ceux de 2003-2010, Jair Bolsonaro, 67 ans, peut encore y croire.

Selon l’ultime enquête Datafolha samedi soir, l’écart s’est resserré, avec une victoire de Lula à 52 % - 48 %. La marge d’erreur est de +/- 2 points et les sondages avaient lourdement sous-estimé le score de Bolsonaro au premier tour (43 % contre 48 % pour Lula). « C’est bien plus serré que quiconque l’aurait cru », dit à l’AFP Brian Winter, rédacteur en chef de Americas Quarterly, « ça va être une élection pleine de confusion ».



La crainte d’un nouvel assaut du Capitole

Bolsonaro acceptera-t-il le résultat s’il est le premier président se représentant à un second mandat à ne pas être réélu depuis le retour à la démocratie en 1985 ? Après avoir lancé des attaques incessantes contre le système « frauduleux » des urnes électroniques, il a affirmé vendredi que « celui qui a le plus de voix gagne. C’est la démocratie », mais sans convaincre.

Beaucoup craignent une réplique brésilienne de l’assaut du Capitole après la défaite de Donald Trump, qui pourrait viser par exemple la Cour suprême si souvent vilipendée par Bolsonaro. Lula, ancien métallo au destin hors norme, a dit espérer que Bolsonaro « reconnaîtra le résultat » s’il perd.