Au Royaume-Uni, Johnson dans la course pour redevenir Premier ministre

Royaume Uni : Boris Johnson dans la course pour retrouver son fauteuil de Premier ministre

POLITIQUEAprès la démission, jeudi, de Lizz Truss, un nouveau Premier ministre doit être désigné d’ici vendredi 28 octobre. Et beaucoup sont ceux qui parient sur un retour de Boris Jonhson, tout juste parti
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Bojo : I’ll be back », titre le tabloïd The Sun… Après la démission de la Première ministre britannique Liz Truss, une nouvelle course à Downing Street s’amorce vendredi, sous l’ombre des probables velléités de retour de Boris Johnson.


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Aucun candidat ne s’est encore officiellement déclaré pour ce scrutin interne au Parti conservateur au pouvoir, mais selon la presse britannique, l’ancien chef du gouvernement est prêt à se lancer dans l’arène, un peu plus de trois mois après avoir été poussé à la démission après une accumulation de scandales.

Vers un duel Johnson - Sunak ?

The Sun n’est pas le seul à voir ce potentiel retour de Johnson. Parmi les autres journaux conservateurs, le Daily Telegraph souligne que l’ex-Premier ministre se pose en potentiel sauveur d’une déroute électorale annoncée, et affirme qu’il tend une branche d’olivier à son ex-ministre des Finances Rishi Sunak. Le Daily Mail met en Une le possible duel entre les deux hommes, évoquant un possible retour à la hâte de Johnson de ses vacances dans les Caraïbes.

A gauche, le tabloïd Daily Mirror reprend en grosses lettres le mot d’ordre du chef de l’opposition travailliste Keir Starmer : des élections législatives « MAINTENANT », sans attendre fin 2024-début 2025 comme prévu.


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En coulisses, les différents aspirants comptent leurs soutiens pour atteindre le seuil des 100 parrainages requis d’ici lundi en début d’après-midi. Le nom du gagnant sera connu au plus tard vendredi prochain.

Un « gagnant » dont « le parti a besoin pour survivre »

Les proches de Boris Johnson mettent en avant la légitimité qu’il tire de son triomphe électoral fin 2019. Fervente soutien de Boris Johnson, son ex-ministre de la Culture Nadine Dorries a loué l’ancien dirigeant comme un « gagnant », dont « le parti a besoin pour survivre ». Ce vendredi midi, le ministre de la Défense Ben Wallace, poids lourd de la majorité conservatrice, s’est aussi rangé parmi les soutiens de l’ex-Premier ministre. Compte tenu notamment des mesures qu’avait prises Boris Johnson pour la sécurité du pays, il « penche » pour son ancien patron, a-t-il ainsi indiqué. « Mais vous savez, il reste encore plusieurs jours, nous verrons ce qui se passe », a-t-il toutefois tempéré à la télévision.

Une certitude, Boris Jonhson ne fait pas l’unanimité chez les conservateurs. Ses opposants rappellent la succession de mensonges et d’affaires embarrassantes des trois ans de son mandat, qui ont laissé des traces profondes. Certains députés conservateurs avertissent même qu’ils démissionneront si Johnson revient. « Il a eu sa chance », a pointé sur les ondes de la BBC David Lidington, ancien membre du gouvernement de Theresa May.



La valse des chefs du gouvernement

Vu par le camp Johnson comme un traître qui a précipité la chute de Johnson, Rishi Sunak était le candidat préféré des députés conservateur, avant d’être finalement écarté au profit de Liz Truss par les adhérents. A ces deux candidats – Sunak et Johnson donc – pourrait s’en ajouter un troisième, de poids, avec l’actuelle ministre des Relations avec le Parlement, Penny Mordaunt, coqueluche des militants tories qui était arrivée troisième aux dernières élections législatives.

Quel que soit le futur Premier ministre, il prendra la tête d’un parti miné par les divisions face à une opposition au plus haut dans les sondages, mais surtout d’un pays plongé dans une grave crise du coût de la vie. L’inflation dépasse les 10 %, au plus haut depuis quarante ans, dans un contexte social tendu au Royaume-Uni, où les grèves se sont multipliées ces derniers mois, notamment dans les transports.

Le futur chef du gouvernement sera le cinquième depuis le référendum du Brexit en 2016 et le troisième en deux mois. Un rythme qui, ont raillé certains observateurs sur Twitter, permettrait au roi Charles de battre le record de sa mère Elizabeth II, 15 Premiers ministres, d’ici l’été 2024.