Manifestations en Iran : Au moins 125 « émeutiers » inculpés par l’Autorité judiciaire
Répression•Des centaines de manifestants ont été arrêtés ces dernières semainesX.R. avec AFP
Après la répression des manifestations et le difficile décompte des morts, la réponse judiciaire. L’Autorité judiciaire iranienne a annoncé « la mise en accusation de 60 personnes » à Téhéran et de 65 autres dans la province d’Hormozgan (sud), arrêtées lors des « récentes émeutes », a indiqué Mizan Online, le site de la justice iranienne, sans préciser les chefs d’inculpation.
Un mouvement de contestation secoue l’Iran depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs, qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire de la République islamique pour les femmes, en particulier le port du voile. Depuis sa mort, des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées lors de rassemblements qualifiés d' « émeutes » par les autorités, alors que des centaines d’autres ont été arrêtées dans plusieurs villes du pays.
Des centaines d’arrestations
« Etant donné que les émeutiers (inculpés) ont joué un rôle central dans la formation de rassemblements illégaux, l’incendie et l’attaque contre certains lieux publics et privés et ont semé la terreur parmi la population, le procureur a rapidement enquêté sur leurs dossiers », a affirmé le chef de la justice d’Hormozgan, Mojtaba Ghahremani, cité par Mizan Online.
Le 25 septembre, les médias iraniens avaient annoncé l’arrestation de 88 manifestants à Hormozgan et près de 1.200 d’autres dont 60 femmes dans le nord du pays. « Désormais, ceux qui attaquent la vie et les biens des gens, des policiers et des militaires et des installations urbaines ou encouragent et incitent les gens à l’émeute, seront traités de manière décisive », a affirmé Ali Salehi, le procureur de Téhéran, cité mercredi par Mizan Online.
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