Un an de plus avant la retraite pour les femmes en Suisse

Suisse : Un an de plus avant la retraite pour les femmes

EGALITEL'âge du départ des retraites des femmes en Suisse a été alongé d'un an, contre l'avis des opposants qui réclament l'égalité salariale et des pensions
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un an de plus pour les femmes en Suisse avant la retraite. Les Suisses ont voté de justesse en faveur de l’allongement de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans, selon les projections publiées par l’institut gsf.bern et d’autres médias. Selon les projections publiées peu avant 13 heures, le oui l’emporte à 51 %.

En revanche, une autre initiative populaire scrutée de près à l’étranger, qui tentait de faire interdire l’élevage intensif, a été largement rejetée, avec 63 % des votes contre.

Après deux tentatives avortées en 2004 et 2017, Berne devrait donc recueillir suffisamment de voix pour « stabiliser » le système suisse d’assurance vieillesse, soumis à une énorme pression alors que l’espérance de vie augmente et que la génération des baby-boomers atteint l’âge de quitter la vie active.

Les hommes déjà à 65 ans

La partie la plus controversée de la réforme exige que, comme les hommes, les femmes travaillent jusqu’à 65 ans, avant de pouvoir prétendre à une pension à taux plein. Un an de plus qu’à présent.

Le Parlement a approuvé l’année dernière les mesures clés de la réforme des retraites, qui comprennent également une hausse de la TVA (adoptée à 56 % dimanche), mais les partis et les syndicats de gauche ont dénoncé une réforme « sur le dos des femmes » et ont forcé le référendum.

Les opposants à la réforme avaient souligné la discrimination salariale qui continue de frapper les femmes et estiment qu’il est injuste d’augmenter l’âge de la retraite pour elles sans d’abord résoudre ces inégalités. En 2020, les femmes en Suisse ont reçu en moyenne des pensions inférieures de près de 35 % à celles de leurs homologues masculins, selon le ministère suisse de l’Economie.

Oui à l’élevage intensif

La proposition d’interdire l’élevage intensif, qui aurait pour l’essentiel éradiqué les fermes industrielles dans un pays qui est encore très rural même si l’agriculture pèse relativement peu dans la richesse nationale, a été rejetée par un vote sans appel. Les Suisses ont estimé que le bien-être des animaux de rente était déjà respecté dans le pays alpin.

Le gouvernement, le parlement et les organisations représentatives des éleveurs étaient fermement opposés à l’initiative.

Selon les lois en vigueur, les fermes ne peuvent pas garder plus de 1.500 porcs à engraisser, 27.000 poulets de chair ou 300 veaux, ce qui exclut les gigantesques fermes industrielles que l’on trouve dans d’autres pays.

Berne avait aussi averti que ces nouvelles règles entraîneraient une hausse significative des prix, tandis que la clause d’importation pourrait avoir un impact sur les relations avec les partenaires commerciaux.