Guerre en Ukraine : Une « fosse commune » de 450 tombes et dix « salles de tortures » découvertes à Izioum
Conflit•Des autopsies doivent être menées, mais certains défunts ont été tués par balles ou dans des bombardements, selon les premiers éléments20 Minutes avec AFP
Après la reconquête, la désolation. Une « fosse commune » a été découverte à Izioum, ville reprise aux Russes il y a quelques jours dans le cadre de la contre-offensive ukrainienne dans la région de Kharkiv, a affirmé jeudi soir le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
« Nous voulons que le monde sache ce que l’occupation russe a provoqué », a-t-il dit, sans donner de détails sur le nombre de personnes enterrées ni sur les causes de leurs décès. L’enquête a commencé, « on doit avoir plus d’informations vérifiées et claires demain », a ajouté le président ukrainien dans son adresse vidéo quotidienne.
Il a comparé Izioum aux villes de Boutcha et Marioupo,l devenues les symboles des atrocités de l’invasion russe de l’Ukraine. « La Russie laisse partout la mort derrière elle. Et elle doit répondre. Le monde doit vraiment tenir la Russie responsable de cette guerre. Nous allons tout faire pour cela », a-t-il lancé.
440 tombes, selon la police
Un responsable de la police régionale, Serguiï Botvinov, a son côté indiqué à Sky News qu’un site d’enterrement avec environ 440 tombes avait été découvert à Izioum. Certains défunts ont été tués par balles, d’autres sont morts dans des bombardements, a-t-il ajouté. Il a indiqué que les dépouilles seraient exhumées pour être autopsiées.
Le conseiller de la présidence Mykhaïlo Podoliak a lui évoqué quelque « quatre cent cinquante tombes ». « Ce n’est qu’un seul des sites d’enterrements massifs découverts près d’Izioum », a-t-il écrit sur Twitter. « Pendant des mois, la terreur, la violence, la torture et les meurtres de masse ont régné en maître dans les territoires occupés » a-t-il ajouté. Il a appelé une nouvelle fois les soutiens de l’Ukraine a lui envoyer des armements, afin de ne pas « laisser les gens seuls avec le Mal ».
Un journaliste de l’agence AP qui a pu se rendre sur place a constaté la présence de « centaines de tombes » marquées d’une croix en bois, le plus souvent avec un simple numéro. Une fosse plus importante contiendrait, selon l’inscription sur une pancarte, les dépouilles de 17 soldats ukrainiens. Les responsables sur place ont indiqué à AP que ce chiffre pourrait être plus élevé, entre 25 et 30. Le chef de la police ukrainienne, Igor Klymenko, a lui annoncé la découverte de dix « salles de torture » dans des localités reprises aux Russes dans la région de Kharkiv, dont deux dans la ville de Balakliïa.