Seize manifestants palestiniens blessés et hospitalisés , soixante arrêtés, et quinze policiers israéliens blessés. C'est le bilan de la journée de violents heurts à Jérusalem-est. Les 15 policiers israéliens blessés, dont quatre ont été hospitalisés, l'ont été lors d'accrochages dans et autour de la Ville sainte, où 3.000 membres des forces de l'ordre avaient été déployés. L'un des ces policiers a été touché à la main par une balle, a précisé un porte-parole.

Côté Palestinien, en plus des 16 manifestants blessés et hospitalisés, recensés par le directeur des services d'urgence du Croissant rouge palestinien, Amin Abou Ghazali, des dizaines d'autres personnes ont été soignés sur place. Des agents en civil d'unités spéciales de la police, déguisés en manifestants, ont procédé à de nombreuses arrestations.

Appel à une nouvelle intifada

Les Palestiniens manifestaient pour «la défense de Jérusalem», au coeur des frictions avec Israël. A Gaza, des milliers de personnes ont participé à une «journée de colère» du mouvement islamiste. L'un des chefs du Hamas , Moussa Abou Marzouk, a appelé à une nouvelle intifada.

Le calme est revenu en soirée dans la plupart des quartiers agités, selon la police. Cependant, elle restera en état d'alerte jusqu'à vendredi compris, selon son chef Dudi Cohen. Ce dernier a toutefois estimé que ces heurts ne s'apparentaient pas à une «troisième intifada», et a dit espérer «un retour à la normale dimanche». La police maintient l'interdiction d'accès à l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, aux fidèles musulmans âgés de moins de 50 ans, ainsi qu'à tous les visiteurs non musulmans.

Discussions mort-nées

Ces nouveaux heurts surviennent alors que l'administration Obama s'efforce de ranimer le processus de paix. Les Etats-Unis avait arraché la semaine dernière, après des mois d'efforts, un accord palestinien à des négociations indirectes avec Israël sous leur égide. Mais ces discussions, dites «de proximité», semblent mort-nées depuis le récent feu vert israélien à la construction de 1.600 logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-est. L'Autorité palestinienne a fait savoir qu'elle ne reprendrait pas les négociations sans un gel complet de la colonisation.

L'envoyé spécial américain George Mitchell a reporté à la fin mars sa visite prévue mardi au Proche-Orient, au moment où les relations entre les alliés israélien et américain connaissent un sérieux coup de froid en raison de la politique de colonisation israélienne.

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