Vol à Auschwitz: le commanditaire serait suédois
JUSTICE•Selon un journal scandinave, un attentat devait être financé grâce à l’argent de la vente de l’inscription...Avec agence
Un vol aux motifs complexes. La justice polonaise demandera mercredi aux autorités suédoises une aide judiciaire dans l'enquête menée par le parquet régional de Cracovie sur le vol de l'inscription allemande «Arbeit macht frei» de l'ex-camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau.
La porte-parole du parquet a refusé de donner plus de précisions sur cette aide. Mardi dernier, le parquet avait simplement signalé que le commanditaire de ce vol, un étranger, n'avait toujours pas été arrêté.
Mais selon la télévision publique polonaise, le nom du commanditaire, qui vit en Suède, est déjà connu de la justice polonaise, qui a demandé à son homologue suédoise son arrestation.
En Suède, une enquête sur un complot visant à attaquer le Parlement et le domicile du Premier ministre a été ouverte
Encore plus inattendu, selon le journal populaire suédois Aftonbladet, l’argent obtenu grâce à la vente de l’inscription aurait dû financer un attentat. Une information mise en relation avec l’annonce, jeudi, par l'agence de renseignement suédoise Saepo de l’ouverture d’une enquête sur un complot de l'extrême droite visant à attaquer le Parlement et le domicile du Premier ministre.
Etrange destin que celui de ce portique en métal long de cinq mètres environ. L'inscription figurait au-dessus de la porte d'entrée du camp d'extermination d’Auschwitz-Birkenau, établi par l'Allemagne nazie en 1940 en Pologne occupée, où environ 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs, ont péri entre 1940 et 1945.
Volée le 18 décembre par cinq Polonais, qui ont été arrêtés trois jours plus tard, l’inscription avait été retrouvée coupée en trois morceaux. Les cinq hommes interpellés, âgés de 20 à 39 ans, sont tous des repris de justice. Ils ont été mis en examen pour vol et dégradation d'une pièce appartenant au patrimoine mondial de l'Unesco. Ils encourent des peines allant jusqu'à dix ans de prison.
La disparition du portique avait provoqué une immense émotion au sein de la classe politique en Israël, en Pologne et en Allemagne, ainsi que dans la diaspora juive à travers le monde