IRANClotilde Reiss devra à nouveau comparaître

Clotilde Reiss devra à nouveau comparaître

IRANLa Française a déjà assisté à une nouvelle audience ce mercredi...
M . D. avec agence

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Les autorités iraniennes font traîner les choses. Clotilde Reiss comparaîtra à nouveau devant la cour à Téhéran, dans l’espoir d’être libérée, a annoncé son avocat ce mercredi à l'issue d'une nouvelle audience qui devait être la dernière. La date de cette prochaine comparution n'a pas été communiquée.


La France attendait de la justice iranienne qu'elle reconnaisse l'innocence de Clotilde Reiss, avait dit mardi son chef de la diplomatie, Bernard Kouchner. «Clotilde Reiss rencontrera à nouveau demain (mercredi) le juge», mais «le jugement n'est pas attendu demain», a dit le ministre lors d'une conférence de presse. «Cette jeune femme est innocente de tout ce dont on l'accuse» et «j'espère que cela sera reconnu par la justice iranienne et qu'elle pourra regagner enfin sa famille».


«Il n'y a pas d'échange possible»


«L'allusion à un échange que le président iranien a faite lors de la conférence de Copenhague ne tient pas. Il y a une justice française qui est indépendante et il y a une justice iranienne dont nous attendons la manifestation d'indépendance et l'innocence de cette jeune fille de 24 ans», a souligné le chef de la diplomatie.


«Il n'y a pas d'échange possible», a-t-il réaffirmé en évoquant implicitement une proposition faite, selon lui, par les autorités iraniennes d'échanger la libération de Reiss contre celle d'Iraniens détenus en France, notamment d'Ali Vakili Rad, condamné en 1994 pour l'assassinat en 1991 de l'ancien Premier ministre iranien Chapour Bakhtiar.


Une monnaie d’échange


En septembre, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait réclamé ouvertement la libération du plusieurs Iraniens «en prison en France depuis des années». «Des prisonniers qui, eux aussi, ont un père, une mère», a-t-il fait valoir.


Interrogé alors sur une éventuelle grâce en faveur de Clotilde Reiss, il avait répondu: «Malheureusement nous n'avons vu aucune action du gouvernement français en faveur de ces prisonniers». Vendredi, Mahmoud Ahmadinejad avait à nouveau dit que l'affaire Reiss dépendait «de l'attitude des dirigeants français».

Portrait

Lectrice de français à l'université d'Ispahan (centre), Clotilde Reiss a été arrêtée le 1er juillet pour avoir participé à des manifestations de protestation contre la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin. Elle a été libérée sous caution le 16 août, à condition de rester à l'ambassade, où elle attend son jugement.