POLITIQUEL'Irlande dit «oui» au traité de Lisbonne

L'Irlande dit «oui» au traité de Lisbonne

POLITIQUEUne victoire éclatante...
Avec agence

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Alors que l'Irlande comptait encore les voix de son référendum sur le traité européen de Lisbonne, le camp du «oui» jubilait déjà. Car la victoire s'est vue de loin tant elle est éclatante.


Quinze mois après un «non» retentissant, le «oui» a recueilli 67,13%, contre 38,87% pour le «non», a annoncé un représentant de la commission, sous les hourrahs des partisans du traité. Sautant de joie, des militants brandissaient des panneaux marqués de grands «Yes» ou d'un «On est mieux ensemble».

Sur les 43 circonscriptions que compte l'Irlande, seule deux situées dans le nord-ouest ont majoritairement rejeté le traité, et encore de justesse. Parmi les autres, 31 ont basculé du «non» en 2008 au «oui» cette année, parfois dans des proportions importantes.

Ainsi, dans le sud-ouest de Dublin, banlieue populaire et bastion du "non" où il avait recueilli environ 65% en 2008, 59% des votants ont approuvé le traité.

Applaudissements


Samedi, en fin de matinée, le ministre irlandais des Affaires étrangères Micheal Martin affirmait déjà que les Irlandais avaient dit un «oui convaincant» au traité européen de Lisbonne. C'est «une bonne nouvelle pour l'Europe», a réagi samedi le président du Parlement européen, le Polonais Jerzy Buzek tandis que la présidence suédoise de l'UE évoquait «un bon jour pour l'Europe». De son côté, le président de la Commision européenne, José Manuel Barroso, s'est fendu d'un «merci l'Irlande».


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Dublin avait accepté de faire revoter la population moyennant des assurances de l'UE qu'elle ne toucherait pas aux «spécificités celtiques»: l'interdiction de l'avortement, la neutralité militaire et un faible taux d'imposition. De plus, si le traité est adopté, l'Irlande continuera à disposer de son commissaire européen.


Le texte doit être approuvé par l'ensemble des 27 pour entrer en vigueur. Seule l'Irlande est tenue, de par sa Constitution, de se prononcer par référendum tandis que 24 capitales européennes ont déjà achevé le processus de ratification.

Un peu plus de trois millions d'électeurs, soit moins de 1% des Européens, étaient appelés aux urnes vendredi pour ce scrutin qui décidera du sort du traité de Lisbonne, jugé essentiel par l'UE pour son bon fonctionnement à 27.